
Lorsqu’un enfant tombe gravement malade, subit un accident ou se retrouve en situation de handicap, la vie familiale est bouleversée. Face à cette épreuve, l’un des parents doit souvent cesser son travail pour accompagner son fils ou sa fille dans son parcours de soins. L’AJPP (Allocation Journalière de Présence Parentale) apporte alors un soutien financier indispensable pour compenser la perte de revenus liée à cette suspension d’activité professionnelle. Le fonctionnement de l’AJPP repose sur une attribution sous conditions médicales, un versement par la Caisse d’Allocations Familiales ou la Mutualité Sociale Agricole, et une durée limitée selon la situation de l’enfant.
Ce soutien, l’allocation journalière de présence parentale, versée par la CAF ou la MSA, permet aux parents de se consacrer pleinement à leur enfant malade sans sacrifier totalement leurs ressources. Le dispositif AJPP s’adresse aussi bien aux salariés du secteur privé qu’aux fonctionnaires, travailleurs indépendants ou demandeurs d’emploi indemnisés qui doivent prendre un congé de présence parentale. Le droit à l’AJPP est ouvert à toute personne remplissant les conditions médicales et administratives, sous réserve de fournir les justificatifs nécessaires.
Méconnue malgré son importance, l’allocation journalière de présence parentale constitue un droit essentiel pour garantir l’accompagnement du jeune patient dans les moments critiques. Ce guide détaille les conditions pour bénéficier de l’AJPP, les montants actualisés pour 2025, les démarches auprès de la CAF ou de la MSA, ainsi que les possibilités de cumul avec d’autres prestations comme l’AEEH. L’objectif de l’allocation journalière de présence parentale reste simple : permettre aux parents d’être présents sans compromettre la stabilité financière de leur foyer.
| Type d’allocation | Montant 2025 |
|---|---|
| 💰 Allocation journalière complète | 65,80 € |
| ⏰ Allocation demi-journée | 32,90 € |
| 📅 Nombre maximum de jours | 310 jours |
| ⚕️ Extension exceptionnelle possible | 620 jours |
| 🏝️ À Mayotte – Journée complète | 56,35 € |
| 🏝️ À Mayotte – Demi-journée | 28,17 € |
Ces jours peuvent être répartis librement selon vos besoins et la situation de votre enfant.
⚕️ Extension exceptionnelle : Dans certaines situations exceptionnelles, lorsque l’état de santé de l’enfant le justifie, il est possible de bénéficier de 620 jours sur 3 ans au lieu de 310. Cette extension doit être évaluée au cas par cas par le contrôle médical.
• 2 journées complètes = 2 × 65,80 € = 131,60 € / semaine
• Sur un mois (environ 8 jours) = 8 × 65,80 € = 526,40 € / mois
• Durée maximale : 310 jours ÷ 8 jours/mois = environ 38 mois
Sommaire
Qu’est-ce que l’AJPP ?
L’AJPP est une prestation financière versée par la CAF ou la MSA aux parents qui interrompent leur activité pour s’occuper d’un jeune gravement malade, handicapé ou victime d’un accident. Cette allocation journalière compense partiellement la perte de revenus liée à cette absence, dans la limite d’un congé de présence parentale. Les personnes indemnisées au titre de l’allocation chômage peuvent également prétendre à l’AJPP, sous réserve de remplir les autres conditions d’éligibilité.
Ce dispositif a été encadré par le Code de la Sécurité Sociale, et il implique une démarche formelle auprès de votre caisse : un formulaire AJPP-CAF à remplir, un certificat médical spécifique établi par le médecin qui suit l’enfant, attestant de la nécessité de soins contraignants en raison de l’état de santé, et le choix d’un congé de présence parentale pris en accord avec votre employeur (ou justifié par votre statut de salarié).
Le salarié doit cesser son activité dans le cadre d’un congé de présence parentale, et l’absence est justifiée pour raison médicale. Toute personne remplissant les conditions (parent, tuteur, etc.) peut bénéficier de cette prestation AJPP. Le dépôt du dossier complet, comprenant le formulaire et toutes les pièces justificatives, est obligatoire pour que la demande soit traitée.
Contrairement au congé parental ou à d’autres prestations plus généralistes, l’AJPP est destinée à des contextes critiques et médicalement complexes. L’allocation journalière est limitée dans le temps (jusqu’à 310 jours sur trois ans, ou 620 jours dans certaines situations) mais peut être renouvelée si l’état de santé l’exige. Il convient de distinguer l’AJPP de l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH), qui vise à soutenir financièrement les familles d’enfants en situation de handicap, alors que l’AJPP concerne la nécessité d’une présence parentale continue en raison d’une maladie ou d’un accident grave.
L’AJPP est bien plus qu’une allocation : c’est une reconnaissance officielle du rôle du parent-aidant dans ces moments difficiles. Ce guide vous accompagne pour connaître vos droits et démarches pour en bénéficier.
Qui peut bénéficier de l’AJPP ?
L’Allocation Journalière de Présence Parentale s’adresse à tous les parents résidant en France qui doivent suspendre ou réduire leur travail pour accompagner un jeune malade. Les salariés du secteur privé, les agents de la fonction publique, les travailleurs indépendants, les demandeurs d’emploi indemnisés par France Travail et les personnes en formation professionnelle rémunérée peuvent prétendre à cette allocation journalière de présence.
Pour le jeune concerné, les conditions sont précises : il doit avoir moins de 20 ans et son état de santé doit nécessiter une présence parentale continue et des soins contraignants. Le certificat médical, établi par le médecin référent, constitue la pièce maîtresse du dossier AJPP. Ce document précise la nature de la pathologie, la durée prévisible du traitement et justifie la nécessité du congé de présence parentale. L’éligibilité à l’AJPP repose principalement sur la gravité de la santé de l’enfant, attestée par ce certificat médical. Sans ce document détaillé, la CAF ou la MSA ne peut valider la demande d’allocation journalière de présence parentale.
Démarches pour demander l’AJPP en 2025

Solliciter l’allocation journalière de présence peut paraître complexe au premier abord, surtout lorsqu’on traverse déjà une période difficile sur le plan familial. Pourtant, les démarches restent simples, à condition de bien respecter chaque étape et de fournir les bons justificatifs. Voici comment procéder, que vous dépendiez de la CAF ou de la Mutualité Sociale Agricole.
Télécharger et remplir le CERFA AJPP
Le document officiel pour l’AJPP est le CERFA n°12666. Vous pouvez le télécharger directement sur le site de la CAF ou le retirer en version papier auprès de votre caisse. Pour les affiliés MSA, le formulaire reste identique, mais doit être transmis à votre caisse agricole. La version la plus récente du formulaire est la version *05, mais les versions *03 et *04 sont encore acceptées.
Il vous faudra y indiquer vos informations personnelles, votre emploi ou statut professionnel, et détailler les jours d’absence prévus dans le cadre du congé de présence parentale.
Obtenir le certificat médical
Ce document reste indispensable pour l’allocation journalière de présence. Il doit être complété par le médecin traitant de votre fils ou fille, ou par un spécialiste s’il est suivi dans un service hospitalier. Ce document confirme la gravité de l’état de santé et le besoin d’une présence continue du parent.
Préparer les pièces justificatives
Pensez à joindre :
- Une copie de votre pièce d’identité
- Un relevé d’identité bancaire (RIB)
- Un justificatif de votre emploi ou de votre indemnisation par France Travail
Transmettre le dossier
Vous pouvez envoyer votre demande AJPP :
- en ligne, via votre espace personnel sur caf.fr ou msa.fr
- ou par courrier à votre caisse de rattachement
Une fois le dossier complet transmis, le traitement prend généralement quelques semaines. L’AJPP est versée sous la forme d’une prestation mensuelle, calculée en fonction de la durée prévisible du traitement médical indiquée par votre médecin. Si tout est conforme, le versement de l’allocation journalière de présence débute dès le mois suivant la validation. Chaque famille peut percevoir l’AJPP pour un maximum de 22 jours par mois, selon la durée prévisible du traitement médical établie par le médecin traitant. traitement médical établie par le médecin traitant.
Montants de l’AJPP en 2025
Quel est le montant de l’AJPP en 2025 ?
L’Allocation Journalière de Présence Parentale (AJPP) vise à soutenir financièrement les parents qui interrompent leur activité pour s’occuper d’un jeune gravement malade, handicapé ou accidenté. En 2025, le montant de l’AJPP est fixé à 65,80 € par jour ou 32,90 € par demi-journée. Le montant de l’allocation journalière est réévalué chaque année pour s’adapter à l’évolution du coût de la vie.
Le versement de l’AJPP est soumis à une limite de 22 jours indemnisés par mois, ce qui constitue le plafond mensuel de l’aide.
Attention à Mayotte : 56,35 € par jour complet et 28,17 € par demi-journée.
Durée et plafond
L’AJPP est versée pour une durée égale à la durée prévisible du traitement médical, déterminée par le médecin qui suit le jeune patient. Le versement est limité à 310 jours sur une période maximale de 3 ans, avec un plafond de 22 jours indemnisables par mois, cumulés entre les parents.
Important : Dans certaines situations exceptionnelles, lorsque l’état de santé de l’enfant le justifie, il est possible de bénéficier de 620 jours sur 3 ans au lieu de 310. Cette extension doit être évaluée au cas par cas par le contrôle médical.
Ces jours ne sont pas forcément consécutifs. Vous pouvez les répartir selon les besoins de votre fils ou fille : par exemple, 2 jours par semaine. Les parents peuvent percevoir l’AJPP simultanément ou successivement mais ne peuvent pas dépasser 22 jours par mois ensemble.
Le complément mensuel de l’AJPP : conditions et montant
Vos revenus 2023 ne doivent pas dépasser les plafonds selon votre situation familiale
Dépenses non remboursées par la Sécurité sociale ou votre mutuelle
Le montant de vos frais mensuels doit dépasser le montant du complément
Certaines familles peuvent bénéficier d’un complément mensuel en plus de l’allocation journalière, destiné à couvrir les dépenses non remboursées liées à la maladie ou au handicap du jeune (matériel médical, transport, soins spécialisés). Les charges réelles de la famille sont prises en compte pour déterminer le montant de cette aide.
L’éligibilité à ce complément pour frais est soumise à une condition de ressources, contrairement à l’AJPP elle-même qui n’est pas soumise à ce critère.
Montant en 2025
Le complément est fixé à 128,34 € par mois, quel que soit le nombre de jours d’AJPP perçus.
Pour recevoir ce complément, trois conditions doivent être réunies :
- Vos ressources 2023 ne doivent pas dépasser les plafonds suivants :
- Des dépenses mensuelles liées à l’état de santé de l’enfant (non remboursées par la Sécurité sociale ou la mutuelle) doivent être engagées par la famille
- Ces dépenses doivent être supérieures à 128,34 € par mois
| Nombre d’enfants | Couple avec un seul revenu | Parent isolé ou couple avec 2 revenus |
|---|---|---|
| 1 | 30 518 € | 40 330 € |
| 2 | 36 621 € | 46 434 € |
| 3 | 43 946 € | 53 758 € |
| 4 | 51 270 € | 61 083 € |
| Par enfant en plus | 7 324 € | – |
✓ L’AJPP elle-même n’est PAS soumise à condition de ressources
✓ Basés sur le revenu net catégoriel de l’année N-2 (ressources 2023 pour 2025)
✓ Les ressources prises en compte incluent tous les revenus du foyer
✓ Pour chaque enfant supplémentaire au-delà de 4, ajouter 7 324 €
À noter : le versement de l’AJPP ouvre droit aux prestations en nature de l’assurance maladie pendant À noter : le versement de l’AJPP ouvre droit aux prestations en nature de l’assurance maladie pendant toute sa durée et à l’assurance vieillesse.
Assurance vieillesse des aidants (AVA/AVPF)
L’AJPP, en plus de son rôle de soutien financier immédiat, peut également ouvrir des droits à long terme, notamment en matière de retraite. En effet, les parents qui interrompent leur activité pour s’occuper d’un enfant gravement malade ou handicapé peuvent bénéficier d’une affiliation gratuite à l’assurance vieillesse.
De l’AVPF à l’AVA
Depuis le 1er septembre 2023, l’Assurance Vieillesse des Aidants (AVA) a remplacé l’Assurance Vieillesse des Parents au Foyer (AVPF) pour les aidants. Cette affiliation permet de valider des trimestres de retraite pendant la période d’inactivité, sans avoir à cotiser. Autrement dit, vous ne perdez pas de droits à la retraite en vous consacrant à votre enfant. L’affiliation est financée par la CAF ou la MSA, en fonction de votre caisse de rattachement.
Conditions d’affiliation en 2025
Pour les bénéficiaires de l’AJPP : L’affiliation à l’assurance vieillesse est automatique et sans condition de ressources dès lors que vous percevez l’allocation journalière de présence parentale. Cette affiliation vous permet de :
- Valider des trimestres de retraite
- Bénéficier de cotisations calculées sur la base du SMIC
- Maintenir vos droits sociaux pendant votre période d’inactivité
Bon à savoir : Si vous avez des questions sur votre affiliation, vous pouvez la vérifier en demandant un relevé de carrière auprès de votre CARSAT ou directement sur votre compte retraite en ligne.
Ce dispositif, encore peu connu, garantit une continuité de droits sociaux pour les parents qui mettent leur carrière entre parenthèses au profit de leur rôle d’aidant. Il s’inscrit dans une vision plus juste de la parentalité, en reconnaissant l’investissement invisible mais vital des familles.
Cumul AJPP et autres aides CAF : compatibilités et limites

L’allocation journalière de présence parentale peut, dans certains cas, être cumulée avec d’autres aides versées par la CAF ou la MSA, comme l’AEEH ou certains compléments familiaux. Mais attention : tous les dispositifs ne sont pas compatibles entre eux, et les règles de cumul peuvent évoluer selon le contexte spécifique de votre foyer.
Ce qui est cumulable avec l’AJPP
L’AEEH de base (Allocation d’Éducation de l’Enfant Handicapé), versée mensuellement pour soutenir les familles dont le jeune est en situation de handicap, est cumulable avec l’allocation journalière de présence parentale. En 2025, son montant est fixé à 151,80 € par mois (montant en vigueur depuis le 1er avril 2025). Ce cumul est courant pour les familles confrontées à des soins constants ou un suivi régulier.
L’affiliation gratuite à l’AVA (assurance vieillesse des aidants) est également compatible avec l’AJPP, comme expliqué dans la section précédente.
Ce qui n’est pas cumulable avec l’AJPP
En revanche, certaines prestations ne peuvent pas être perçues simultanément avec l’allocation journalière de présence parentale, notamment :
- Les indemnités journalières de maladie, maternité, paternité ou d’accident du travail
- L’allocation forfaitaire de repos maternel ou de remplacement pour maternité
- Les compléments de l’AEEH, qui couvrent déjà le besoin de présence parentale
- La prestation partagée d’éducation de l’enfant (PreParE)
- La PCH pour l’accompagnement, lorsque celle-ci est versée pour le même motif (accompagnement intensif)
Dans ces cas, la CAF ou la MSA effectue automatiquement un calcul comparatif pour verser la prestation la plus avantageuse pour le foyer.
Renouvellement de l’AJPP : attention aux échéances
L’AJPP peut être attribuée pour une période de trois ans, dans la limite de 310 jours indemnisables (ou 620 jours dans certains cas). Le renouvellement de l’AJPP dépend de la durée prévisible du traitement médical indiquée par le médecin, qui conditionne la période d’indemnisation.
Toutefois, chaque année, même si votre certificat médical initial couvre plusieurs années, la CAF ou la MSA exige un nouveau certificat actualisé pour poursuivre les versements. C’est une obligation administrative à ne pas négliger.
Si votre enfant reste dans une situation nécessitant une présence soutenue après les 3 ans, il est possible de solliciter un renouvellement exceptionnel de l’AJPP. Cette demande est examinée au cas par cas, sur présentation d’un nouveau dossier médical justifiant la poursuite de la situation.
Changement de situation : que faire si votre situation évolue ?
La vie n’est jamais figée, et il est fréquent que la situation d’une famille évolue au fil des mois, surtout lorsqu’on accompagne un enfant malade ou en situation de handicap. Un déménagement, une reprise d’activité, un changement de situation familiale, ou encore une évolution de l’état de santé de votre enfant : tous ces événements peuvent avoir un impact direct sur vos droits à l’allocation journalière de présence parentale (AJPP).
Pour garantir la continuité du versement de votre aide et éviter toute suspension ou régularisation ultérieure, il est impératif de signaler rapidement tout changement à votre Caisse d’Allocations Familiales ou à la Mutualité Sociale Agricole, selon votre régime d’affiliation. Cette démarche est essentielle pour que votre dossier soit toujours à jour et que vous puissiez continuer à vous occuper de votre enfant sans inquiétude administrative.
Exemple concret : « Sans l’AJPP, je n’aurais pas tenu »

Émilie a 36 ans. Infirmière libérale dans le sud-ouest, elle menait une vie bien remplie entre ses patients, ses deux enfants et ses gardes de nuit. Jusqu’au jour où Thomas, son fils de 9 ans, a été diagnostiqué avec une leucémie aiguë. Hospitalisation immédiate, protocole de soins intensif, effets secondaires… Le choc a été brutal, et la suite, impossible à concilier avec une activité professionnelle normale.
« Je ne pouvais pas continuer à travailler, même à mi-temps. Thomas avait besoin de moi tout le temps, jour et nuit. Il était sous chimiothérapie, angoissé, affaibli. Et sa sœur avait besoin de moi aussi. Mais financièrement, j’étais coincée. »
C’est l’assistante sociale de l’hôpital qui l’oriente vers l’AJPP. Elle l’aide à remplir le formulaire AJPP-CAF, à faire compléter le certificat médical par le médecin du service oncopédiatrique. En deux semaines, le dossier est envoyé. Émilie reçoit ses premiers versements le mois suivant.
« J’ai perçu 22 jours par mois, à hauteur de 65,80 € par jour. Ce n’est pas un salaire, mais ça m’a permis de payer mon loyer, mes courses, mes frais de transport. J’ai aussi pu bénéficier du complément mensuel car j’avais beaucoup de frais non remboursés. »
Chaque année, elle a dû faire remplir un nouveau certificat médical pour justifier la prolongation. Et après les trois ans réglementaires, elle a pu faire une demande de renouvellement exceptionnel, acceptée sans difficulté.
Aujourd’hui, Thomas est en rémission. Émilie a repris son activité. Mais elle garde une grande reconnaissance pour ce dispositif.
« Sans l’AJPP, je n’aurais pas pu tenir. Ni physiquement, ni mentalement. Cette aide m’a permis d’être là, vraiment là, pour mon fils. Et ça, ça n’a pas de prix. »
Questions fréquentes sur l’AJPP
Peut-on renouveler l’AJPP après la période de 3 ans ?
Oui, un renouvellement exceptionnel de l’AJPP peut être demandé au-delà des 3 ans ou après avoir épuisé les 310 jours d’indemnisation (ou 620 jours selon les cas), à condition de fournir un nouveau certificat médical attestant que l’état de santé de l’enfant nécessite toujours une présence parentale soutenue. La demande est examinée au cas par cas par la CAF ou la MSA, et ce renouvellement n’est pas automatique.
L’AJPP est-elle imposable ?
Non, les montants perçus au titre de l’AJPP sont exonérés d’impôt sur le revenu. Ils ne doivent pas être déclarés dans la déclaration fiscale, conformément au statut d’allocation sociale versée par la CAF ou la MSA.
Qui peut bénéficier de l’AJPP ?
L’AJPP s’adresse aux parents ou tuteurs d’un enfant de moins de 20 ans dont l’état de santé nécessite une présence parentale constante. Le parent doit résider en France et interrompre ou réduire son activité professionnelle pour s’occuper de l’enfant.
Quels sont les montants de l’AJPP en 2025 ?
Le montant de l’allocation est de 65,80 € par journée complète et 32,90 € pour une demi-journée. Ces montants peuvent varier dans certains territoires comme Mayotte (56,35 € par jour et 28,17 € par demi-journée).
L’AJPP est-elle cumulable avec d’autres aides ?
L’AJPP peut être cumulée avec certaines aides comme l’Allocation d’Éducation de l’Enfant Handicapé (AEEH) de base ou l’assurance vieillesse des aidants (AVA). En revanche, elle n’est pas cumulable avec les indemnités journalières de maladie, maternité, ou certains compléments déjà versés pour la même situation.
Comment faire la demande d’AJPP ?
La demande se fait via le formulaire CERFA n°12666, complété avec un certificat médical détaillé établi par le médecin qui suit l’enfant. Le dossier est à transmettre à la CAF ou à la MSA selon votre régime, en ligne ou par courrier.
Quelles sont les conditions pour bénéficier de l’AJPP ?
Il faut avoir un enfant à charge de moins de 20 ans, dont l’état de santé nécessite des soins contraignants et une présence parentale soutenue. Le parent doit résider en France et interrompre son activité professionnelle dans le cadre d’un congé de présence parentale.
Combien de jours d’AJPP peut-on percevoir par mois ?
Vous pouvez percevoir jusqu’à 22 jours d’AJPP par mois, que ce soit en jours complets ou demi-journées. Si les deux parents en bénéficient, ils ne peuvent pas dépasser ensemble ce plafond mensuel.
Peut-on travailler à temps partiel tout en bénéficiant de l’AJPP ?
Oui, c’est possible. L’AJPP permet une certaine souplesse : vous pouvez par exemple travailler les matins et vous absenter les après-midis, ou prendre deux jours d’AJPP dans la semaine. Vous devrez alors déclarer uniquement les jours ou demi-journées d’absence liées à votre congé de présence parentale sur votre espace personnel CAF ou MSA. Le cumul avec une activité partielle est donc autorisé, tant que vous respectez les conditions de présence auprès de votre enfant.
Conclusion
L’AJPP n’est pas une faveur, ni un bonus : c’est un droit, inscrit dans la loi, conçu pour les parents confrontés à des épreuves difficiles à exprimer. Être présent chaque jour auprès de son enfant malade, hospitalisé ou en situation de handicap, c’est un acte d’amour, mais aussi un engagement physique, émotionnel, et souvent financier. L’AJPP reconnaît cette implication, en offrant une aide concrète, versée par la CAF ou la MSA, pour que vous puissiez être présent sans mettre en danger la stabilité de votre foyer.
Grâce à cette aide, vous pouvez bénéficier jusqu’à 310 jours d’indemnisation sur 3 ans (voire 620 jours dans certains cas), d’un complément mensuel, et dans tous les cas, d’un maintien des droits à la retraite via l’assurance vieillesse des aidants. Vous pouvez aussi cumuler l’AJPP avec l’AEEH de base, organiser votre emploi du temps, et, sous conditions, demander un renouvellement exceptionnel si la situation de votre enfant le nécessite.
Oui, les démarches peuvent sembler complexes. Oui, un nouveau certificat médical sera demandé chaque année, même si la situation est connue. Mais ce parcours administratif ne doit pas vous décourager. Car au bout, il y a une aide qui peut tout changer. Une aide qui vous permet de reprendre souffle, de tenir, de rester à votre place de parent quand tout vacille.


