Depuis septembre 2024, nos enfants apprennent l’empathie en classe, au même titre que les maths ou le français. Une première mondiale qui nous questionne toutes : peut-on vraiment enseigner à « se mettre dans la peau de l’autre » ? Et surtout, qu’est-ce que ça change concrètement pour nos petits ?

empathie

Ce qui se cache derrière cette révolution

Vous l’avez peut-être remarqué : votre enfant rentre de l’école en parlant de ses « émotions », raconte qu’il a joué le rôle d’un camarade triste, ou vous explique pourquoi Léa pleure dans la cour. C’est normal : l’école française vient de faire un pari inédit en intégrant l’empathie aux apprentissages fondamentaux.

Pourquoi maintenant ? Les chiffres du harcèlement scolaire font froid dans le dos : 1 enfant sur 10 est concerné. Face aux drames qui se multiplient, l’État a décidé de s’attaquer au problème à la racine. L’idée ? Si nos enfants apprennent tôt à comprendre les émotions des autres, ils feront moins de mal autour d’eux.

Mais attention à ne pas confondre deux choses :

  • L’empathie de la tête : comprendre intellectuellement ce que ressent l’autre (« Je vois que tu es triste parce qu’on t’a pris ton jouet »)
  • L’empathie du cœur : ressentir vraiment avec l’autre, être touché par ses émotions

L’école peut surtout travailler sur la première. La seconde, la vraie, celle qui fait qu’on console spontanément son petit frère qui pleure ? Elle se construit d’abord à la maison, dans nos bras, dans la façon dont on accueille leurs chagrins et leurs joies.

Ce qui se passe vraiment en classe

Le nouveau programme : concrètement, ça ressemble à quoi ?

Oubliez l’image du maître qui fait réciter des leçons sur la gentillesse ! Les cours d’empathie, c’est beaucoup plus malin que ça.

Des jeux de rôle théâtraux : « Aujourd’hui, Thomas, tu vas jouer le rôle de Chloé qui n’a pas d’amis dans la cour. Comment tu te sens ? Et toi, Chloé, tu joues Thomas qui refuse de partager ses cartes. Qu’est-ce qui se passe dans ta tête ? »

Cette rotation des rôles, c’est génial : impossible de rester dans son petit confort quand on doit littéralement se mettre dans les chaussures de l’autre.

Des discussions philo adaptées : « Peut-on être en colère contre quelqu’un qu’on aime ? » Cette question, posée à des CE1, génère des échanges d’une richesse folle. Les enfants se rendent compte que les émotions, c’est compliqué, et que c’est normal.

Des situations de la vraie vie : Quand Tom et Lisa se disputent pour le ballon à la récré, au lieu de juste dire « arrêtez », la maîtresse transforme ça en cours d’empathie. « Tom, explique-nous ce que tu ressens. Lisa, à ton avis, pourquoi Tom réagit comme ça ? »

Les objectifs : qu’est-ce qu’on espère vraiment ?

L’objectif numéro 1 : Réduire le harcèlement. C’est notre priorité absolue de mamans, non ? Que nos enfants ne fassent pas de mal et qu’on ne leur en fasse pas.

L’objectif numéro 2 : Améliorer l’ambiance en classe. Un enfant qui comprend mieux les autres, c’est un enfant qui coopère mieux, qui se dispute moins, qui apprend dans de meilleures conditions.

L’objectif numéro 3 : Préparer l’avenir. Dans 20 ans, nos enfants travailleront dans un monde où savoir collaborer, comprendre, négocier sera crucial. L’empathie, c’est une compétence d’avenir.

Comment ça marche en pratique ?

La phase test : 1200 écoles ont expérimenté depuis janvier 2024. Les premiers retours ? Plutôt encourageants. Les enseignants parlent d’une ambiance plus apaisée, d’enfants qui trouvent mieux les mots pour exprimer leurs émotions.

La généralisation : Depuis septembre 2024, toutes les écoles s’y mettent. Un défi énorme quand on connaît la réalité du terrain : classes surchargées, programmes déjà lourds, enseignants pas forcément formés.

Les outils : L’école a son kit officiel avec des activités par âge. Certaines classes ont même adopté une mascotte « l’ami ours » qui incarne la bienveillance. Mignon, mais est-ce que ça suffit ?

Ce que dit la science (en version simple !)

Les trois types d’empathie que nos enfants développent

On l’a dit : il y a l’empathie de la tête et celle du cœur. Mais c’est un peu plus complexe que ça.

Comprendre avec sa tête : « Maman pleure parce qu’elle est triste. » Vers 4-5 ans, nos enfants deviennent des petits détectives des émotions. Ils décodent nos expressions, nos gestes, nos intonations.

Ressentir avec son cœur : « Maman pleure, j’ai mal au ventre. » C’est cette empathie qui fait qu’un bébé pleure quand il entend pleurer un autre bébé. Plus mystérieux, plus automatique.

Agir pour aider : « Maman pleure, je vais lui faire un câlin. » La synthèse des deux précédentes : comprendre + ressentir + faire quelque chose. C’est l’empathie la plus mature.

En classe, on travaille surtout la première. Et c’est déjà énorme ! Mais souvenons-nous : les deux autres naissent surtout de nos relations quotidiennes avec eux.

Le cerveau de nos enfants : une machine à apprendre l’empathie

Les neurones miroirs (promis, pas de jargon !) : c’est comme si le cerveau de votre enfant « imitait » automatiquement ce qu’il voit. Quand il vous voit sourire, ses neurones du sourire s’activent aussi. Magique, non ?

La zone « compréhension des autres » : vers 4 ans, une partie spéciale du cerveau se développe pour comprendre que les autres ont des pensées différentes des siennes. « Ah, maman ne sait pas que j’ai caché son téléphone ! »

La zone « je ressens avec toi » : quand votre enfant voit quelqu’un souffrir, une partie de son cerveau réagit comme s’il souffrait lui-même. C’est physiologique !

La bonne nouvelle ? Ce cerveau empathique se développe jusqu’à 20 ans environ. Donc oui, on peut l’entraîner, le muscler, l’améliorer. L’école a raison sur ce point.

Comment ça grandit dans nos enfants

0-2 ans : Votre bébé pleure quand un autre bébé pleure. Il ne comprend pas pourquoi, mais il ressent.

2-4 ans : Il commence à consoler activement. « Là, là, pas pleurer ! » en tendant son doudou à un copain triste.

4-7 ans : Il comprend que vous pouvez être triste pour des raisons qu’il ne connaît pas. « Maman est triste, mais ce n’est pas à cause de moi. »

7-11 ans : Il peut vraiment se mettre à votre place, imaginer ce que vous ressentez dans des situations complexes.

L’école primaire, c’est donc LE moment idéal pour structurer tout ça. Nos enfants sont à l’âge parfait pour apprendre à décoder, comprendre, et réagir aux émotions.

Ce qui a changé dans nos familles

Business and insurance concept with wooden figures of people, red heart on wooden and foggy background close-up.

Nous, les parents d’aujourd’hui

Nous ne sommes plus nos parents. Nous, génération Millennials, on a grandi avec Internet, on psychologise tout, on veut comprendre nos enfants. Mais paradoxe : on se sent parfois plus démunis que nos mères !

Nos nouveaux défis : Familles recomposées, parents séparés, grands-parents loin, boulot prenant… La transmission de l’empathie se complique quand les repères familiaux bougent.

Deux styles parentaux dominent :

  • Les « cool » : on privilégie le dialogue, la complicité, la liberté. Risque ? Parfois, on perd le cadre.
  • Les « contrôle » : hypervigilance, peur du monde extérieur, surveillance constante. Risque ? L’enfant étouffe.

Entre les deux ? On navigue souvent au jour le jour, en essayant de faire au mieux avec nos propres blessures et nos espoirs pour eux.

L’école prend le relais ? Parfois, oui. Et c’est peut-être tant mieux : elle nous aide là où on rame. Mais attention à ne pas tout déléguer non plus.

Le défi des écrans

La réalité brute : Nos enfants ont leur premier smartphone vers 9 ans. 9 ans ! Ils grandissent dans un monde qu’on ne connaît pas.

Le paradoxe empathique des écrans : Votre enfant peut pleurer devant une vidéo d’animaux maltraités à l’autre bout du monde, mais être indifférent à sa petite sœur qui pleure à côté de lui.

Pourquoi ? Les écrans donnent une empathie « facile » – on s’émeut, on like, on partage, on passe à autre chose. Mais l’empathie vraie, celle qui coûte, qui demande du temps, de l’énergie ? C’est plus dur.

Nos défis concrets :

  • Leur apprendre que « les gens derrière l’écran sont de vraies personnes »
  • Les aider à ne pas réagir dans l’émotion immédiate (ce message méchant qu’on a envie d’envoyer tout de suite…)
  • Préserver des temps « vrais » sans écrans pour se regarder, se parler, se toucher

L’empathie fatiguée : Nos ados sont bombardés d’informations dramatiques H24. Normal qu’ils développent une carapace ! Notre rôle ? Les aider à doser, à choisir leurs combats.

Chaque génération sa façon d’être empathique

Nos grands-mères (génération silencieuse) : Empathie par l’action. « Tu as faim ? Je te fais à manger. » Peu de mots, beaucoup de gestes.

Nos mères (baby-boomers) : Révolution de la parole. « Dis-moi ce que tu ressens, c’est important d’exprimer ses émotions. »

Nous (génération X et Millennials) : Empathie sélective. Très fortes avec nos proches, parfois indifférentes au reste. Instagram nous aide à nous émouvoir… puis à oublier.

Nos enfants (génération Z) : Empathie « intersectionnelle » – ils comprennent les discriminations multiples, les identités complexes. Mais aussi : empathie épuisée par trop d’infos.

Ce que ça nous apprend ? L’empathie évolue avec son époque. Nos enfants n’auront pas la nôtre, et c’est normal. L’école les aide à structurer la leur.

D’où ça vient, cette idée d’enseigner l’empathie ?

L’empathie dans l’histoire : ça a toujours existé

Dans l’Antiquité : Les Grecs parlaient déjà de « sympathie » – ressentir avec l’autre. Bouddha plaçait la compassion au centre de tout. Pas nouveau, donc !

Au Moyen Âge : La charité chrétienne, mais souvent limitée à ceux qui nous ressemblent. « Aime ton prochain… s’il est comme toi. »

Au XVIIIe siècle : Adam Smith (celui de l’économie !) explique que l’empathie, c’est ce qui tient la société ensemble. Sans elle, on se déchire.

1903 : Un psychologue allemand invente le mot « empathie » tel qu’on l’utilise aujourd’hui. L’empathie devient un sujet scientifique, plus seulement religieux ou philosophique.

Pourquoi c’est important ? Ça nous montre que l’empathie a toujours été vue comme essentielle au vivre-ensemble. L’école ne fait que reprendre une très vieille idée.

Le XXe siècle : l’empathie à l’ère des médias

La radio, la télé : Soudain, on peut s’émouvoir pour des gens qu’on ne connaît pas, à l’autre bout du monde. L’empathie s’élargit, sort du village.

L’Holocauste : Un tournant. « Plus jamais ça » devient « plus jamais indifférent à la souffrance d’autrui. » L’empathie devient un devoir moral et politique.

La mondialisation : On peut pleurer devant un tsunami au Japon, se mobiliser pour des enfants en Afrique. L’empathie devient globale.

Et nos enfants ? Ils héritent de ça : une empathie potentiellement universelle, mais aussi parfois superficielle. Notre défi : l’aider à être profonde ET large.

Internet : révolution empathique

Le côté magique : Nos enfants peuvent comprendre des réalités qu’on n’imaginait même pas à leur âge. Ils découvrent d’autres cultures, d’autres façons de vivre, d’autres souffrances.

Le côté toxique : Les algorithmes nous enferment dans nos bulles. On ne voit que ce qui nous ressemble ou nous conforte. L’empathie devient sélective, polarisée.

La manipulation : Marketeurs et politiques utilisent notre empathie pour nous vendre des trucs ou nous faire voter. L’émotion devient un outil de pouvoir.

L’enjeu pour l’école : Apprendre à nos enfants à garder un cœur ouvert dans un monde qui veut le manipuler. Mission impossible ?

Les vraies questions qui fâchent

child, school, draw, to learn, teaching, drawing, art lessons, school, school, school, drawing, drawing, drawing, drawing, drawing

Peut-on vraiment « noter » l’empathie ?

Le problème : Comment évaluer quelque chose d’aussi intime ? Va-t-on avoir des contrôles d’empathie ? « Julien, 15/20 en compassion, peut mieux faire » ?

Le risque de la comédie : Et si nos enfants apprenaient juste à « bien répondre » ? « Oui maîtresse, je comprends que Léa soit triste. » Mais au fond, ils s’en fichent ?

L’empathie sur commande : Peut-on être authentiquement empathique quand c’est obligatoire ? C’est un peu comme décréter qu’on doit aimer… ça marche rarement !

Notre question de mamans : Est-ce qu’on ne risque pas de créer des petits robots de la gentillesse plutôt que des enfants vraiment bienveillants ?

L’école a-t-elle le droit de nous dire comment ressentir ?

La question de fond : L’État peut-il définir les « bonnes » émotions ? Qui décide que telle réaction est empathique et telle autre ne l’est pas ?

Le risque culturel : Et si cette empathie « à la française » ne correspondait pas aux valeurs de certaines familles ? Doit-on tous être empathiques de la même façon ?

L’empathie obligatoire : N’y a-t-il pas une contradiction à imposer la bienveillance ? C’est un peu comme forcer quelqu’un à être spontané…

Notre inquiétude légitime : Est-ce que l’école ne risque pas de formater nos enfants émotionnellement ? De créer une « pensée unique » des sentiments ?

5.3 Et si on se trompait de problème ?

L’empathie, solution miracle ? Former des enfants super empathiques, c’est bien. Mais si le problème vient de la société (inégalités, précarité, violence) ? Est-ce qu’on ne met pas un pansement sur une jambe de bois ?

Le risque de culpabilisation : « Si tu étais plus empathique, il n’y aurait pas de harcèlement. » On fait porter aux enfants des responsabilités d’adultes ?

L’empathie sélective : On a tous tendance à être plus empathiques avec ceux qui nous ressemblent. L’école peut-elle vraiment changer ça ?

L’épuisement empathique : Trop d’empathie, ça peut rendre malade. Comment apprendre à nos enfants à compatir sans se détruire ?

Ce qu’on peut en retenir, nous les mamans

Ce qui marche déjà

L’école assume enfin sa part. Fini l’époque où tout reposait sur les familles ! L’institution prend ses responsabilités face au harcèlement et au mal-être des enfants.

Nos enfants ont des outils. Des mots pour dire leurs émotions, des techniques pour gérer les conflits, une meilleure compréhension de ce qui se passe dans leur tête et celle des autres.

C’est l’âge parfait. Entre 6 et 11 ans, le cerveau est ultra-réceptif à ces apprentissages. Si ça doit se faire, c’est maintenant.

Ce qui dépend encore de nous

L’empathie vraie se vit à la maison. Nos câlins après un cauchemar, notre écoute quand ils nous racontent leur journée, notre façon de régler les disputes entre frères et sœurs… Ça, aucune école ne peut le remplacer.

On reste les modèles principaux. Nos enfants nous observent : comment on traite le livreur, comment on parle de la voisine, comment on réagit quand quelqu’un nous agace. Notre empathie quotidienne vaut tous les cours.

On peut amplifier le travail de l’école. « Ah, tu as fait un jeu de rôle aujourd’hui ? Raconte-moi ! » Montrer qu’on trouve ça important, ça valorise ces apprentissages.

Les vraies questions pour l’avenir

Dans 20 ans, qu’est-ce qu’on aura gagné ? Une génération plus bienveillante ou juste plus policée ? Des citoyens plus empathiques ou des individus formatés ?

L’authenticité peut-elle résister à l’institution ? Comment préserver la spontanéité de l’empathie dans un cadre scolaire normé ?

Quelle société on construit ? Cette expérience française, c’est un pari sur l’avenir. On mise sur l’éducation pour changer les mentalités. Ça marchera ?


Sources & pour aller plus loin

Les plus pour nos enfants

  • Moins de harcèlement (on l’espère !)
  • Meilleure ambiance en classe → apprentissages facilités
  • Outils pour gérer leurs émotions → autonomie émotionnelle
  • Préparation aux compétences du futur → avantage professionnel plus tard

Ce qu’il faut surveiller

  • Empathie performative → nos enfants jouent-ils la comédie ?
  • Formatage émotionnel → respecte-t-on leur personnalité ?
  • Surcharge scolaire → une matière de plus, vraiment nécessaire ?
  • Délégation parentale → on se repose trop sur l’école ?

Notre rôle de parents reste crucial

  • Être les premiers modèles d’empathie au quotidien
  • Valoriser ces apprentissages sans les transformer en performance
  • Maintenir l’authenticité dans nos relations familiales
  • Doser l’exposition aux drames du monde (fatigue empathique)

La vraie question n’est peut-être pas « peut-on enseigner l’empathie ? » mais « comment faire équipe – école et famille – pour élever des enfants à la fois sensibles et solides, ouverts et lucides, empathiques et équilibrés ? »

Car au final, l’empathie authentique ne se décrète pas : elle se vit, se partage et se transmet dans la richesse de nos relations quotidiennes. L’école peut donner des outils, mais c’est dans nos bras que nos enfants apprennent vraiment ce que signifie aimer et être aimé.

🔗 Sources

❓ FAQ – Vos questions de mamans

« Mon enfant de 6 ans me dit qu’il a fait de l’empathie à l’école, ça veut dire quoi concrètement ? »

Il a probablement participé à un jeu de rôle (« joue le rôle de ton copain qui n’a pas d’amis »), une discussion sur les émotions (« qu’est-ce que tu ressens quand… »), ou analysé une situation de conflit. Demandez-lui de vous expliquer ce qu’il a fait, ça vous donnera une idée !

« Comment savoir si ces cours marchent vraiment avec mon enfant ? »

Observez son comportement à la maison : utilise-t-il de nouveaux mots pour parler d’émotions ? Règle-t-il mieux ses disputes avec ses frères/sœurs ? Console-t-il spontanément quand quelqu’un pleure ? Ces petits changements sont de bons indicateurs.

« Mon fils est très sensible, ces cours ne vont-ils pas le rendre encore plus fragile ? »

Au contraire ! Un enfant sensible a besoin d’outils pour gérer ses émotions. Ces cours l’aident à comprendre ce qu’il ressent, à mettre des mots dessus, et surtout à ne pas se laisser submerger. C’est comme apprendre à nager quand on a peur de l’eau.

« Et si mon enfant refuse de participer à ces activités ? »

C’est possible et c’est normal ! Certains enfants sont plus réservés. L’enseignant adaptera : votre enfant peut observer sans jouer, ou participer autrement. N’hésitez pas à en parler avec la maîtresse pour trouver la bonne approche.

« Dois-je en parler avec la maîtresse ? Comment m’impliquer ? »

Oui ! Demandez comment ça se passe pour votre enfant spécifiquement, quelles activités il préfère, comment vous pouvez prolonger à la maison. Montrez que vous trouvez ça important, ça valorise ces apprentissages.

« Mon enfant de 4 ans n’est qu’en maternelle, est-ce qu’il y a déjà des cours d’empathie ? »

Oui, dès la petite section ! Mais adaptés à l’âge : histoires avec des émotions simples, jeux sur « content/triste/en colère », apprentissage du « ça va ? » quand un copain pleure. Plus c’est tôt, mieux c’est !

« Comment prolonger ces apprentissages à la maison sans faire la leçon ? »

  • Quand il y a une dispute : « Explique-moi ce que tu ressens » avant de gronder
  • Devant un film : « À ton avis, pourquoi le personnage pleure ? »
  • Au quotidien : « Tiens, regarde, papa a l’air fatigué, qu’est-ce qu’on pourrait faire ? »
  • Valorisez quand il console spontanément : « J’ai vu que tu as consolé ta sœur, c’était très gentil »

« Mon enfant me dit que certains copains ‘font semblant’ d’être gentils, que répondre ? »

Excellente observation ! Expliquez-lui que parfois on apprend d’abord les gestes avant de ressentir vraiment. « Au début, on peut faire semblant d’être gentil, et puis petit à petit, ça devient vrai. C’est comme apprendre à faire du vélo ! »

« Est-ce que ça remplace l’éducation qu’on donne à la maison ? »

Jamais ! L’école donne des outils, des méthodes. Mais l’empathie vraie, elle naît dans vos bras, dans vos histoires du soir, dans la façon dont vous accueillez ses émotions. Vous restez ses premiers et plus importants professeurs d’empathie.

« Mon enfant était déjà très empathique, ces cours ne sont pas inutiles pour lui ? »

Au contraire ! Un enfant naturellement empathique va apprendre à structurer sa sensibilité, à ne pas se laisser déborder par les émotions des autres, et à aider efficacement. C’est comme donner des cours de dessin à un enfant doué : ça l’aide à progresser.

« Et pour les enfants avec autisme ou autres particularités ? »

Les enseignants sont formés pour adapter. Un enfant autiste peut travailler l’empathie cognitive (comprendre les émotions) même si l’empathie affective lui est plus difficile. Chaque enfant progresse à son rythme, selon ses possibilités.

« Combien de temps par semaine ces cours durent-ils ? »

Pas de créneaux fixes ! C’est plutôt intégré au quotidien : 10 minutes après une dispute dans la cour, 15 minutes de discussion philo, des jeux de rôle pendant les activités. L’idée, c’est que ça devienne naturel, pas un cours magistral.

Découvrez aussi nos autres univers

Vous en voulez encore ?
Bonne nouvelle : notre blog ne manque pas d’idées pour alléger votre quotidien !

  • Atypique : un espace dédié à la neurodiversité et au handicap, avec des infos claires et fiables pour mieux comprendre et accompagner nos enfants singuliers.
  • Bien-être : conseils et astuces pour les mamans qui veulent se sentir bien, rester belles au quotidien et prendre soin d’elles sans culpabilité.
  • Nutrition : recettes rapides, menus de saison, astuces anti-gaspi et idées futées pour nourrir toute la famille avec une alimentation saine et équilibrée.
  • Parentalité : histoires vraies, réflexions et petits ratés qui deviennent de grands souvenirs.
  • Santé : prévention, suivi, bien-être du corps et de l’esprit : des infos claires, pratiques et mises à jour pour prendre soin de toute la famille en toute confiance.

Un peu d’inspiration, beaucoup de partage, et surtout l’envie de rendre chaque jour plus léger.
Si cet article vous a plu, pensez à le partager avec vos proches et retrouvez-nous aussi sur nos réseaux !