crème solaire

Et si le secret d’une peau jeune tenait en un seul geste quotidien ?

Chères mamans, avouons-le : entre les devoirs des enfants, le bain du soir, la préparation des repas et les mille tâches du quotidien, qui a vraiment le temps pour une routine beauté en 10 étapes ? La bonne nouvelle, c’est que vous n’en avez pas besoin. Si les dermatologues du monde entier ne devaient vous recommander qu’UN SEUL produit de soin, ce serait la crème solaire. Ni sérum hors de prix, ni crème miracle à 100€. Juste une simple protection solaire quotidienne.

Les chiffres qui font réfléchir : pourquoi c’est urgent

Les statistiques récentes font froid dans le dos. Entre 140 000 et 243 500 cas de cancers de la peau sont diagnostiqués chaque année en France. Le nombre de nouveaux cas de mélanomes a plus que triplé entre 1990 et 2023, atteignant 17 922 nouveaux cas en 2023. Et ce n’est pas tout : 80 à 85% de ces cancers sont causés par une exposition excessive au soleil. Au Canada, plus de 80 000 cas de cancer de la peau sont diagnostiqués chaque année.

Mais le plus inquiétant concerne nos enfants. La recherche médicale a établi qu’une exposition excessive au soleil pendant l’enfance est la principale cause de mélanome à l’âge adulte. Prenez le temps de bien saisir cette information : cinq coups de soleil sévères entre 15 et 20 ans augmentent de 80% le risque de mélanome.

Une étude de 2021 révèle que 66% des enfants ont été exposés entre 11h et 17h pendant l’été, précisément aux heures les plus dangereuses. Plus alarmant encore, seulement 12% des parents connaissent le lien entre les coups de soleil infantiles et le risque de cancer.

La réalité est brutale mais simple : les coups de soleil de l’enfance font les cancers de la peau de l’adulte. Et 80% de l’exposition aux UV d’une vie survient avant 18 ans. C’est maintenant, pendant qu’ils sont petits, que nous devons agir.

Pourquoi la crème solaire surpasse tous les anti-rides du monde

Parlons un instant du photo-vieillissement, ce terme médical qui désigne le vieillissement prématuré causé par le soleil. La différence avec le vieillissement naturel est colossale. Le vieillissement chronologique, celui qui vient avec l’âge, est inévitable et programmé génétiquement. Il se manifeste progressivement, créant des ridules fines et un relâchement modéré de la peau.

Le photo-vieillissement, lui, est une tout autre histoire. Jusqu’à 90% des signes visibles de vieillissement prématuré sont causés par le soleil, pas par le temps qui passe. Les rayons UV détruisent le collagène et l’élastine, ces fibres essentielles qui maintiennent notre peau ferme et rebondie.

  • Ils créent des radicaux libres responsables du stress oxydatif qui accélère le vieillissement.
  • Ils provoquent des taches pigmentaires qui apparaissent souvent 10 à 20 ans après l’exposition initiale. Ils épaississent et déshydratent la peau, créant une texture irrégulière et terne.
  • Et surtout, ils endommagent l’ADN cellulaire, augmentant drastiquement le risque de cancers cutanés.

Les études scientifiques le confirment sans ambiguïté : l’utilisation régulière d’un écran solaire prévient efficacement les signes de photo-vieillissement, y compris les rides, la télangiectasie (ces petits vaisseaux sanguins visibles) et les anomalies pigmentaires. Une crème anti-rides à 150€ ne pourra jamais réparer ce que le soleil a détruit. Mais une crème solaire à 15€ appliquée quotidiennement peut empêcher ces dommages de se produire.

C’est aussi simple que ça.

Protéger nos enfants : comprendre leur vulnérabilité

La peau des bébés et des jeunes enfants n’a rien à voir avec la nôtre. Elle est beaucoup plus fine, ce qui signifie qu’elle brûle beaucoup plus rapidement. À la naissance, le système de protection cutanée des bébés n’est pas encore développé, leur peau est donc extraordinairement sensible et vulnérable. Ils ont moins de mélanine, ce pigment naturel qui offre une certaine protection contre les UV.

Leur peau est également plus perméable aux substances chimiques, ce qui explique pourquoi il faut être extrêmement vigilant sur la composition des produits qu’on leur applique. Et comme ils ont une plus grande surface de peau par rapport à leur masse corporelle, un coup de soleil sera proportionnellement plus grave pour eux que pour un adulte.

Voici quelque chose que tous les parents devraient savoir : quel que soit le phototype de l’enfant, sa peau ne peut pas se défendre contre les rayons UV. Même les enfants à la peau foncée ont besoin d’une protection maximale. C’est une idée reçue dangereuse de croire que seuls les enfants à peau claire sont concernés.

Les règles absolues pour les tout-petits

Pour les bébés de moins de 6 mois, les dermatologues sont catégoriques : ils doivent être tenus à l’abri du soleil, point final. Pas d’exposition directe, et l’usage de crème solaire n’est recommandé qu’en toute petite quantité sur le visage et les mains, si l’exposition est vraiment inévitable.

L’idéal, c’est de garder bébé à l’ombre sous un parasol, une tente UV ou une poussette couverte. Un chapeau à large rebord d’au moins 7 centimètres est indispensable, ainsi que des vêtements amples couvrant les bras et les jambes. Et évidemment, on évite les sorties entre 11h et 16h.

À partir de 6 mois, vous pouvez commencer à appliquer une crème solaire adaptée aux bébés, mais toujours en complément des protections physiques, jamais en remplacement.

La protection vestimentaire reste la base :

  • un t-shirt anti-UV surtout pour l’eau,
  • un chapeau à larges bords,
  • des lunettes de soleil de catégorie 3 ou 4.

L’application de crème doit être renouvelée toutes les 2 heures et systématiquement après chaque bain.

Choisir la bonne crème solaire : ce qui compte vraiment

Pour les enfants et les peaux claires, le SPF 50 ou 50+ est le minimum absolu. Un SPF 50 bloque environ 98% des UVB. On pourrait penser que la différence entre un SPF 30 (qui bloque 97%) et un SPF 50 est minime, mais cette petite marge de protection supplémentaire est cruciale pour les peaux fragiles des enfants.

La mention « large spectre » ou « UVA/UVB » est tout aussi importante. Les UVB causent les coups de soleil et agissent superficiellement. Les UVA, eux, sont plus sournois : ils représentent 95% des rayons UV qui nous atteignent et pénètrent profondément dans le derme. Ce sont les principaux responsables du photo-vieillissement. Sur l’emballage, cherchez le logo UVA entouré d’un cercle, qui garantit une protection équilibrée.

Pour les bébés et jeunes enfants, les filtres minéraux sont à privilégier. Contrairement aux filtres chimiques qui pénètrent dans la peau pour absorber les UV, les filtres minéraux restent à la surface et réfléchissent les rayons. L’oxyde de zinc et le dioxyde de titane (en version non nano) sont les deux ingrédients à rechercher. Ils offrent une action immédiate dès l’application et présentent beaucoup moins de risques d’irritation ou d’allergie.

La composition globale mérite aussi votre attention. Certains ingrédients doivent être absolument évités, notamment l’octocrylène et la benzophénone (ou oxybenzone), tous deux suspectés d’être des perturbateurs endocriniens. Les parabènes, les parfums synthétiques et l’alcool sont également à proscrire pour les peaux des tout-petits. Pour vous guider, recherchez les labels Cosmos Organic, Ecocert, Cosmébio ou Slow Cosmétique, ainsi que le logo de l’Association Canadienne de Dermatologie.

Enfin, la résistance à l’eau est indispensable pour des enfants qui jouent, transpirent et se baignent. Mais attention : même une crème résistante à l’eau doit être réappliquée après chaque baignade de plus de 20 minutes.

L’application : là où tout se joue

L’erreur numéro un que font les gens, c’est de ne pas en mettre assez. La plupart des utilisateurs n’appliquent que 25 à 50% de la quantité nécessaire, ce qui réduit drastiquement l’efficacité de la protection. Pour un adulte, il faut environ un quart de cuillère à café rien que pour le visage. Pour les enfants, comptez environ une noisette par zone : visage, chaque bras, chaque jambe, torse et dos.

Certaines zones sont systématiquement oubliées et pourtant terriblement exposées. Les oreilles, surtout le haut du pavillon, prennent souvent des coups de soleil sévères. La nuque et l’arrière du cou sont tout aussi vulnérables. Le dessus des pieds est une zone que personne ne pense à protéger, tout comme l’arrière des genoux. Les mains, les lèvres (avec un stick solaire), la raie des cheveux et le décolleté complètent la liste des zones critiques. Pour les bébés, n’oubliez pas les plis de leurs adorables bourrelets.

Le timing est tout aussi crucial que la quantité. La crème doit être appliquée 15 à 30 minutes avant l’exposition pour être pleinement efficace. Ensuite, le renouvellement toutes les 2 heures est une règle absolue, sans exception. Après chaque baignade, même avec une crème résistante à l’eau, il faut réappliquer immédiatement. Même chose après une transpiration importante. Et ne vous fiez pas au temps nuageux : jusqu’à 80% des rayons UV traversent les nuages.

La protection au quotidien : bien au-delà de la plage

C’est peut-être le point le plus important de cet article : la vraie vie n’est pas faite uniquement de vacances à la plage. Le soleil nous expose quotidiennement, même en ville, même en hiver, même par temps gris. Le trajet vers l’école, c’est 10 à 15 minutes d’exposition cumulée chaque jour. La récréation dans la cour, le parc après l’école, la terrasse du café le week-end : tout ça s’additionne. Même en voiture, les UVA traversent les vitres. À la montagne, la réverbération sur la neige intensifie l’exposition. Près de l’eau, c’est encore pire.

Les horaires sont critiques. Entre 12h et 16h (11h et 15h au Canada), l’exposition directe doit être absolument évitée. C’est précisément entre midi et 14h que les rayons UV atteignent leur maximum d’intensité. Même 10 minutes peuvent être dangereuses pour un jeune enfant. Pour les enfants d’âge scolaire, on peut leur enseigner le test de l’ombre : si ton ombre est plus courte que toi, c’est le moment de chercher de l’ombre et de mettre de la protection.

Les marques qui ont fait leurs preuves

Pour les bébés et jeunes enfants, plusieurs marques se distinguent par leur sérieux et leurs formulations adaptées. Du côté des filtres minéraux bio, Alphanova Bébé Bio SPF 50+ obtient d’excellentes notes sur Yuka. Les Laboratoires de Biarritz proposent leur gamme Alga Maris, 100% naturelle. Acorelle offre un spray kids bio SPF 50+ qui ne laisse pas de traces blanches. Badger propose une formule à l’oxyde de zinc pure, particulièrement recommandée pour les peaux les plus sensibles.

Les marques dermo-cosmétiques ont aussi leur place. La Roche-Posay Anthelios Dermo-Pediatrics SPF 50+ est plébiscitée par les dermatologues. Mustela SPF 50+ est hypoallergénique et testé sous contrôle pédiatrique. Avène Solaire SPF 50+ Enfant convient parfaitement aux peaux sensibles. Bioderma Photoderm Kid SPF 50+ offre une protection cellulaire optimale. Au Canada, Consonant Baby Mineral Sunscreen, conçue au Québec et végane, fait l’unanimité, tout comme Ombrelle Kids SPF 50, la valeur sûre des familles québécoises depuis des années.

Pour les mamans qui cherchent une protection quotidienne pour le visage, plusieurs options excellent. La Roche-Posay Anthelios UV Mune 400 est invisible et hydratante. Eucerin Age Defense SPF 50 combine protection et action anti-âge. Bioderma Photoderm Max Aquafluide SPF 50+ a une texture ultra-légère qui convient même aux peaux grasses. Avène Solaire Crème Visage SPF 50+ reste la référence pour les peaux sensibles.

La routine minimaliste : moins de produits, plus d’efficacité

Le mouvement du « skinimalisme » ou « skip care » nous rappelle une vérité toute simple : une peau saine ne nécessite pas 15 produits différents. Cette philosophie venue d’Asie prône le retour à l’essentiel avec seulement 3 produits quotidiens. Le matin, un nettoyant doux (ou juste de l’eau tiède pour les peaux sèches), une crème hydratante légère, et surtout votre crème solaire SPF 50. Le soir, un démaquillant ou nettoyant, puis une crème hydratante ou huile nourrissante. Facultativement, un sérum rétinol 2 à 3 fois par semaine. C’est tout. Vraiment.

Pour les mamans vraiment pressées, les produits hybrides sont une révolution. Une crème teintée avec SPF 50 remplace en un seul geste l’hydratant, la protection solaire et l’unification du teint. Une BB crème SPF 50 combine soin, maquillage et protection. Un fond de teint minéral avec SPF offre couvrance et protection simultanément. Les avantages sont multiples : gain de temps considérable, moins de produits à acheter et à ranger, routine simplifiée donc plus facile à maintenir au quotidien, approche plus écologique avec moins d’emballages, et bien sûr économies substantielles.

Transmettre les bons réflexes à nos enfants

L’éducation précoce fait toute la différence. Il est essentiel d’expliquer aux enfants pourquoi la protection solaire est importante, avec des mots simples adaptés à leur âge. On peut leur dire que leurs yeux sont fragiles et que sans lunettes de soleil, ils risquent d’avoir très mal. On peut comparer le soleil qui brûle la peau au four qui brûle les cookies. On peut présenter la crème solaire comme un bouclier magique qui protège leur peau des méchants rayons.

Pour rendre l’application plus ludique, transformez-la en jeu. Demandez-leur de doser la crème comme dans une recette de cuisine : « On met une cuillère pour le bras ! » Faites-leur repérer les zones oubliées : « Peux-tu me montrer si j’ai bien mis de la crème partout ? » Laissez-les choisir leur chapeau préféré avec des motifs amusants. Certaines marques proposent même des crèmes teintées pour enfants qui laissent une trace colorée temporaire, permettant de visualiser les zones couvertes. Et surtout, donnez l’exemple : si vous appliquez votre crème solaire avec eux tous les matins, ils intégreront naturellement ce geste dans leur routine pour la vie.

Détruire les idées reçues dangereuses

Certaines croyances ont la vie dure et méritent d’être démontées une bonne fois pour toutes. L’idée qu’un enfant bronzé serait en meilleure santé est absolument fausse et dangereuse. Le bronzage est une réaction de défense de la peau face à une agression UV. Un enfant bronzé, c’est un enfant dont le capital soleil est déjà entamé, dont la peau a déjà subi des dommages.

Le mythe selon lequel il faudrait attraper un coup de soleil pour bien bronzer est tout aussi toxique. Chaque coup de soleil endommage irréversiblement l’ADN des cellules cutanées. C’est littéralement comme mettre des pièces dans une tirelire du cancer. Quarante-sept pour cent de la population française estime encore que si les coups de soleil de l’enfance sont bien soignés, ils sont sans conséquence à l’âge adulte. Cette opinion a même augmenté de 9 points en 10 ans. C’est terrifiant, car c’est complètement faux.

Beaucoup pensent que la crème solaire empêche de bronzer. En réalité, vous bronzerez quand même, mais de façon progressive et plus saine. Un SPF 50 bloque 98% des UVB, mais laisse passer 2%, ce qui est largement suffisant pour bronzer sans brûler. L’idée que les peaux mates ou foncées n’auraient pas besoin de protection est également fausse. Même si elles contiennent plus de mélanine, les peaux foncées peuvent souffrir de coups de soleil, de photo-vieillissement et de cancer de la peau.

Autre idée reçue : sous un parasol, on serait protégé. C’est faux. Le sable réfléchit plus de 50% des rayons UV. Sous un parasol à la plage, vous restez exposée. Les vêtements et la crème solaire demeurent indispensables. Et non, une seule application le matin ne suffit pas : l’efficacité diminue avec la transpiration et les frottements.

Enfin, et c’est peut-être le plus pervers : 30% des parents utilisent la crème solaire pour prolonger l’exposition de leurs enfants. C’est exactement le piège à éviter. La crème solaire ne doit pas servir à augmenter le temps d’exposition. Elle protège lors des expositions inévitables, point.

Votre plan d’action : commencer dès aujourd’hui

Pour vous, maman, la routine est simple mais non négociable. Tous les matins, après votre nettoyage doux et votre crème hydratante, appliquez votre crème solaire SPF 50 sur le visage, le cou et les mains. Et ce, même en hiver, même par temps nuageux, même si vous restez à la maison près d’une fenêtre, même si vous êtes en voiture. Quand vous sortez, ajoutez un chapeau à larges bords et des lunettes de soleil de catégorie 3. Évitez les heures entre 12h et 16h autant que possible. Et réappliquez toutes les 2 heures si vous êtes à l’extérieur.

Pour vos enfants, la vigilance doit être maximale. Avant 6 mois, c’est simple : pas d’exposition directe, point. Ombre uniquement, vêtements couvrants et chapeau obligatoire. Après 6 mois, la crème solaire SPF 50+ à filtres minéraux entre en jeu, avec une application généreuse toutes les 2 à 3 heures. Le t-shirt anti-UV devient indispensable pour la plage et la piscine. Chapeau à larges bords et lunettes de catégorie 3 ou 4 complètent l’équipement. Les horaires entre 12h et 16h restent à éviter absolument. Et surtout, transmettez-leur les bons réflexes dès maintenant, car c’est un cadeau pour toute leur vie.

L’investissement qui change tout

Faisons un peu de mathématiques simples. Une crème solaire de qualité coûte environ 15€. Vous en utilisez peut-être 3 ou 4 par an pour toute la famille, soit 60€ maximum. En face, les traitements anti-âge coûtent des milliers d’euros : injections de botox, peelings, lasers, crèmes ultra-concentrées. Sans parler du coût humain et financier d’un cancer de la peau. L’équation est limpide : 60€ par an de prévention contre des milliers d’euros de traitement. Et encore, on ne peut même pas mettre de prix sur la santé et la tranquillité d’esprit.

La réalité médicale est sans appel. 80% de votre exposition UV a lieu avant 18 ans. Les coups de soleil de l’enfance font les cancers de 40 ans. Quatre-vingt-dix pour cent du vieillissement visible vient du soleil, pas du temps. Et voici ce que peu de gens savent : une application quotidienne de SPF peut même inverser certains signes de photo-vieillissement déjà présents.

En protégeant vos enfants du soleil aujourd’hui, vous leur offrez un capital soleil préservé, un risque de cancer drastiquement réduit, une peau qui vieillira bien et des habitudes saines qu’ils garderont toute leur vie. Dans 20 ans, vos enfants vous remercieront. Dans 20 ans, votre peau vous remerciera.

Par où commencer concrètement

Trois actions à mettre en place dès aujourd’hui vont changer la donne. D’abord, achetez une crème solaire SPF 50+ pour chaque membre de la famille, avec des filtres minéraux pour les petits. Ensuite, posez-la bien en vue dans la salle de bain : ce qu’on voit, on l’utilise. Enfin, appliquez-la tous les matins après le brossage de dents pour créer le réflexe.

Un petit conseil pratique : imprimez une checklist et collez-la sur le miroir de la salle de bain. Dents, crème solaire, prêt pour la journée. Aussi simple que ça. En cas de coup de soleil chez un bébé, c’est une urgence médicale : consultez immédiatement. Chez l’enfant ou l’adulte, arrêtez immédiatement l’exposition, refroidissez la zone avec des compresses d’eau fraîche, hydratez abondamment en buvant beaucoup d’eau, appliquez de la Biafine ou du gel d’aloe vera pur, et consultez en cas de fièvre, de cloques étendues ou de frissons.

Pour aller plus loin, plusieurs applications peuvent vous aider : INCI Beauty pour scanner les compositions, Yuka pour la notation des produits cosmétiques, QuelCosmetic pour la base de données sécurité. Les sites officiels du Syndicat National des Dermatologues, de l’Association Canadienne de Dermatologie, de la Ligue contre le Cancer, de Santé Publique France et de l’Institut National du Cancer regorgent d’informations fiables et actualisées.

La protection solaire, ça se transmet. Partagez ces informations avec toutes les mamans de votre entourage. Parce qu’au final, ce simple geste quotidien est peut-être le plus beau cadeau que vous puissiez faire à vos enfants et à vous-même.

FAQ – Questions Fréquentes

À partir de quel âge peut-on mettre de la crème solaire à un bébé ?

La crème solaire peut être appliquée à partir de 6 mois, en privilégiant les formules à filtres minéraux. Avant 6 mois, les bébés doivent absolument rester à l’ombre, avec des vêtements couvrants et un chapeau. L’usage de crème solaire n’est recommandé avant 6 mois qu’en toute petite quantité sur le visage et les mains, si l’exposition est vraiment inévitable.

Quelle quantité de crème solaire faut-il appliquer ?

Pour un adulte, il faut environ un quart de cuillère à café rien que pour le visage. Pour les enfants, comptez environ une noisette par zone : visage, chaque bras, chaque jambe, torse et dos. La plupart des gens n’appliquent que 25 à 50% de la quantité nécessaire, ce qui réduit drastiquement l’efficacité de la protection.

Faut-il mettre de la crème solaire même en hiver ou par temps nuageux ?

Oui, absolument. Jusqu’à 80% des rayons UV traversent les nuages. Les UVA, responsables du photo-vieillissement, sont présents toute l’année, même en hiver. La protection solaire quotidienne doit être appliquée tous les jours, quelle que soit la saison ou la météo.

À quelle fréquence faut-il réappliquer la crème solaire ?

Le renouvellement toutes les 2 heures est une règle absolue. Il faut également réappliquer immédiatement après chaque baignade (même avec une crème résistante à l’eau) et après une transpiration importante. La crème doit être appliquée 15 à 30 minutes avant l’exposition pour être pleinement efficace.

SPF 30 ou SPF 50 : quelle différence ?

Un SPF 30 bloque environ 97% des UVB, tandis qu’un SPF 50 en bloque 98%. Cette petite marge de protection supplémentaire est cruciale pour les peaux fragiles des enfants et les peaux claires. Pour ces derniers, le SPF 50 ou 50+ est le minimum absolu recommandé.

Les peaux foncées ont-elles besoin de protection solaire ?

Oui. C’est une idée reçue dangereuse de croire que seules les peaux claires sont concernées. Même si les peaux foncées contiennent plus de mélanine, elles peuvent souffrir de coups de soleil, de photo-vieillissement et de cancer de la peau. Quel que soit le phototype de l’enfant, sa peau ne peut pas se défendre contre les rayons UV.

Filtres minéraux ou filtres chimiques : que choisir ?

Pour les bébés et jeunes enfants, les filtres minéraux sont à privilégier. Contrairement aux filtres chimiques qui pénètrent dans la peau pour absorber les UV, les filtres minéraux (oxyde de zinc et dioxyde de titane) restent à la surface et réfléchissent les rayons. Ils offrent une action immédiate et présentent moins de risques d’irritation ou d’allergie.

Quelles sont les heures à éviter absolument ?

Entre 12h et 16h (11h et 15h au Canada), l’exposition directe doit être absolument évitée. C’est précisément entre midi et 14h que les rayons UV atteignent leur maximum d’intensité. Même 10 minutes peuvent être dangereuses pour un jeune enfant.

La crème solaire empêche-t-elle de bronzer ?

Non. Vous bronzerez quand même, mais de façon progressive et plus saine. Un SPF 50 bloque 98% des UVB, mais laisse passer 2%, ce qui est largement suffisant pour bronzer sans brûler. Le bronzage obtenu sera simplement plus progressif et moins dangereux pour la peau.

Est-on protégé sous un parasol ?

Non, pas complètement. Le sable réfléchit plus de 50% des rayons UV. Sous un parasol à la plage, vous restez exposée. Les vêtements couvrants et la crème solaire demeurent indispensables même à l’ombre.

Quels ingrédients faut-il éviter dans les crèmes solaires pour enfants ?

Certains ingrédients doivent être absolument évités : l’octocrylène et la benzophénone (ou oxybenzone), suspectés d’être des perturbateurs endocriniens, ainsi que les parabènes, les parfums synthétiques et l’alcool. Privilégiez les produits avec les labels Cosmos Organic, Ecocert, Cosmébio ou Slow Cosmétique.

Un coup de soleil bien soigné est-il sans conséquence ?

Non, c’est complètement faux. Chaque coup de soleil endommage irréversiblement l’ADN des cellules cutanées. Cinq coups de soleil sévères entre 15 et 20 ans augmentent de 80% le risque de mélanome. Les coups de soleil de l’enfance font les cancers de la peau de l’adulte, et 80% de l’exposition aux UV d’une vie survient avant 18 ans.


Sources

Organismes officiels de santé publique :

Données statistiques citées :

  • Nombre de cancers de la peau en France : 140 000 à 243 500 cas par an
  • Nouveaux cas de mélanomes en 2023 : 17 922
  • Évolution des mélanomes : triplement entre 1990 et 2023
  • Cancers de peau au Canada : plus de 80 000 cas par an
  • Lien avec l’exposition solaire : 80 à 85% des cancers cutanés causés par le soleil

Études médicales mentionnées :

  • Recherche médicale sur l’exposition solaire infantile et le risque de mélanome
  • Étude 2021 sur l’exposition des enfants aux heures dangereuses (66% exposés entre 11h et 17h)
  • Études sur le photo-vieillissement (90% des signes de vieillissement causés par le soleil)
  • Recherches sur l’efficacité des écrans solaires dans la prévention du photo-vieillissement

Applications et outils mentionnés :

  • INCI Beauty (scanner de compositions)
  • Yuka (notation des produits cosmétiques)
  • QuelCosmetic (base de données sécurité)

Labels de qualité cités :

  • Cosmos Organic
  • Ecocert
  • Cosmébio
  • Slow Cosmétique
  • Logo de l’Association Canadienne de Dermatologie

Marques recommandées :

  • Alphanova Bébé Bio, Laboratoires de Biarritz (Alga Maris), Acorelle, Badger
  • La Roche-Posay, Mustela, Avène, Bioderma
  • Consonant Baby (Québec), Ombrelle Kids (Canada)
  • Eucerin

Article basé sur les dernières recommandations dermatologiques 2025 et les statistiques officielles de Santé Publique France, l’Institut National du Cancer et l’Association Canadienne de Dermatologie.