motricite

Entre les chutes à répétition, les difficultés pour lacer ses chaussures et l’écriture qui ressemble à des pattes de mouche, on se dit parfois que notre enfant est « juste un peu maladroit ». Mais quand ces petites galères du quotidien s’accumulent et impactent sa confiance en lui, il est temps de se poser les bonnes questions. Aujourd’hui, on décrypte ensemble les troubles moteurs dans les TND, pour mieux comprendre nos loulous et surtout, savoir comment les accompagner sans dramatiser. Promis, on garde le sourire !

Un enjeu majeur de santé publique

Les troubles du neurodéveloppement (TND) touchent environ un enfant sur six, soit entre 10 à 15% des naissances selon les études les plus récentes. Ces troubles, qui regroupent une diversité de conditions affectant le développement cérébral de l’enfant, ont un point commun : ils se manifestent par des difficultés concernant au moins un des domaines de développement, parmi lesquels la motricité globale et la motricité fine occupent une place centrale.

Le neurodéveloppement désigne l’ensemble des mécanismes qui, dès le plus jeune âge et même avant la naissance, structurent la mise en place des réseaux du cerveau impliqués dans la motricité, la vision, l’audition, le langage ou les interactions sociales. Quand ces mécanismes sont perturbés, les répercussions sur la vie quotidienne de l’enfant et de sa famille peuvent être considérables.

Source officielle : Stratégie nationale 2023-2027 pour les troubles du neuro-développement – Secrétariat d’État chargé des Personnes handicapées

Les troubles moteurs dans les TND : une réalité complexe

Définition et prévalence

Le trouble développemental de la coordination (TDC), anciennement appelé dyspraxie, est caractérisé par des difficultés importantes à planifier, organiser et automatiser les gestes moteurs pour réaliser une action. Ce trouble touche entre 5 à 6% des enfants d’âge scolaire, soit environ un à deux enfants par classe.

Les TND regroupent notamment les troubles moteurs incluant le trouble développemental de la coordination, les mouvements stéréotypés et les tics. Ces manifestations motrices peuvent apparaître isolément ou, plus fréquemment, s’associer à d’autres troubles neurodéveloppementaux.

Source officielle : Recommandations HAS – Trouble développemental de la coordination – Haute Autorité de Santé (2022)

Manifestations cliniques de la motricité dans les TND

Au niveau de la motricité globale

Sur le plan de la motricité globale, l’enfant démontre une maladresse dans les jeux moteurs, un équilibre instable, un manque de coordination, une lenteur d’exécution et une fatigabilité importante. Les difficultés se manifestent notamment par :

  • Des problèmes pour apprendre de nouveaux jeux ou sports
  • Une coordination difficile des mouvements
  • Des mouvements peu fluides
  • Des difficultés d’orientation dans l’espace
  • Un équilibre précaire

Les performances motrices peuvent être limitées dans les activités sportives : lancer ou attraper une balle, courir, utiliser une raquette, ou réaliser des sauts spécifiques comme dans le jeu de marelle.

Au niveau de la motricité fine

La dyspraxie idéomotrice correspond à des difficultés d’utilisation et de manipulation d’objets et d’outils, comme utiliser un tournevis ou allumer des allumettes. Les enfants présentent souvent :

  • Des difficultés graphiques importantes
  • Une maladresse dans la manipulation d’objets
  • Des problèmes de découpage et de coloriage
  • Une lenteur excessive dans les tâches manuelles

L’impact sur la vie quotidienne

Le TDC s’observe dans tous les milieux de vie de l’enfant : à la maison, dans le milieu scolaire, lors des activités de loisirs et des relations sociales. Les répercussions sont multiples :

À la maison :

  • Difficultés pour l’habillage et le déshabillage (boutons, lacets, fermetures éclair)
  • Problèmes lors des repas (utilisation des couverts, verser un liquide)
  • Apprentissage difficile du vélo
  • Difficulté à se balancer seul sur une balançoire

À l’école :

  • Écriture laborieuse et fatigante (graphisme illisible, lenteur)
  • Manipulation difficile des outils scolaires (ciseaux, règle, compas)
  • Organisation complexe du matériel scolaire (cartable, trousse)
  • Difficultés en géométrie et repérage spatial

⚠️ Attention : Les limitations motrices peuvent, à terme, affecter la santé et le bien-être des enfants atteints de TDC, qui sont plus sujets que les autres à développer du surpoids ainsi que des troubles internalisés tels qu’une faible estime de soi, de l’anxiété ou un état dépressif.

Le repérage précoce : une priorité absolue

L’importance des « 1000 premiers jours »

La période de plasticité cérébrale maximale, dite des « 1000 premiers jours » (de la grossesse aux 2 ans de l’enfant), constitue une fenêtre d’intervention privilégiée pour le repérage précoce des TND et l’instauration d’interventions adaptées. Il est fondamental de repérer précocement un écart dans la trajectoire développementale, afin de mettre en place le plus vite possible des interventions préventives ou thérapeutiques et une guidance parentale.

Bon à savoir : Plus l’intervention est précoce, plus le cerveau de l’enfant peut compenser et développer de nouvelles connexions neuronales grâce à sa plasticité.

Source officielle : Les 1000 premiers jours – Santé Publique France – Parcours des 1000 premiers jours

Les signes d’alerte moteurs selon l’âge

Le développement psychomoteur suit des étapes clés qu’il est important de surveiller :

  • Vers 3 mois : L’enfant devrait maintenir sa tête en position assise
  • Vers 6 mois : Apparition d’une motricité plus volontaire
  • Vers 9 mois : Maintien assis sans support, déplacement à quatre pattes, pince pouce-index
  • Entre 12 et 18 mois : Acquisition de la marche autonome

Les parents et professionnels doivent être vigilants aux décalages significatifs dans l’acquisition du langage, aux difficultés de coordination motrice persistantes, ou encore aux problèmes d’attention marqués.

Les outils de repérage

Le médecin procède à un examen clinique détaillé et recherche des signes d’alerte de TND selon la grille « Repérer un développement inhabituel chez les enfants de moins de 7 ans » de la délégation interministérielle à l’autisme et aux troubles du neurodéveloppement.

Les recommandations de la Haute Autorité de Santé positionnent précocement le physiothérapeute dans le traitement des « troubles du tonus, du développement de la motricité et de la posture ». De nouveaux outils d’évaluation standardisés et validés permettent aujourd’hui aux praticiens de mieux structurer le repérage des troubles développementaux avant l’âge de 6 mois.

Télécharger les outils de repérage :

Les interventions précoces : agir sans attendre

Le principe de l’intervention immédiate

Selon les recommandations internationales, dès que des indices « de risque de TND » sont objectivés, les praticiens doivent mettre en œuvre, sans attendre le diagnostic formel, un projet global d’intervention adapté personnalisé.

⏱️ Délais recommandés : Le délai attendu entre le repérage d’anomalies du développement et le début des interventions ne devrait pas excéder 3 mois chez les enfants de moins de 18 mois et 6 mois au-delà.

Source scientifique : Recommandations de bonnes pratiques – Trouble du neurodéveloppement – HAS (2022)

Les modalités d’intervention pour la motricité

Les interventions précoces, par des programmes de psychoéducation utilisant le jeu comme support et s’appuyant sur les processus d’intégration sensorielle, permettent de récupérer une trajectoire développementale optimale et de prévenir les sur-handicaps.

Les professionnels impliqués dans la rééducation motrice incluent :

Le psychomotricien : Il travaille sur la coordination, l’équilibre et la perception du corps dans l’espace, aidant les enfants à développer leur motricité globale et fine à travers des activités structurées.

L’ergothérapeute : Il aide les patients à développer spécifiquement les compétences nécessaires aux activités de la vie quotidienne et adapte l’environnement pour faciliter l’autonomie.

Le kinésithérapeute/physiothérapeute : Pour le renforcement musculaire et l’amélioration des capacités motrices globales.

Les plateformes de coordination et d’orientation (PCO)

Les plateformes de coordination et d’orientation (PCO) permettent une intervention pluridisciplinaire immédiate dès le repérage des premières difficultés chez le jeune enfant et mettent en œuvre un parcours coordonné de bilans et d’intervention précoce, sans attendre qu’un diagnostic soit stabilisé.

Depuis 2023, chaque département français dispose d’une PCO pour les enfants de 0 à 6 ans (bientôt étendue jusqu’à 12 ans). Ces dispositifs permettent :

  • Une évaluation multidisciplinaire rapide
  • Un accès facilité aux professionnels spécialisés
  • Une prise en charge financière via le forfait d’intervention précoce (jusqu’à 1 950€ par an sans avance de frais)

Comment accéder à une PCO ?

Étape 1 : Parlez de vos inquiétudes à votre médecin traitant ou pédiatre Étape 2 : Le médecin établit un bilan des difficultés de votre enfant Étape 3 : Il vous oriente vers la PCO de votre département Étape 4 : La PCO organise les bilans et interventions nécessaires

🔗 Trouver votre PCO :

L’accompagnement de l’enfant et de sa famille

La guidance parentale : un pilier essentiel

Il est essentiel de valoriser les parents dans leurs sentiments de compétence et de les placer au cœur de la prise en charge et de l’éducation de leur enfant.

La guidance parentale fait référence à une pratique structurée d’accompagnement et de soutien proposée aux parents, proposant des moyens à mettre en place pour généraliser les apprentissages de l’enfant et améliorer la qualité de vie familiale.

Les objectifs de la guidance parentale incluent :

  • L’apprentissage de techniques pour stimuler le développement moteur
  • L’adaptation de l’environnement domestique
  • La gestion des frustrations liées aux difficultés motrices
  • Le renforcement de la confiance en soi de l’enfant

💡 Conseil pratique : La guidance parentale est souvent proposée par les psychomotriciens et ergothérapeutes. N’hésitez pas à demander des séances dédiées pour apprendre les gestes et activités à reproduire à la maison.

Les adaptations scolaires

Des aménagements et modifications de la salle de classe sont recommandés pour les TDC, notamment en s’assurant que l’enfant est correctement positionné pour le travail de bureau et en donnant du temps supplémentaire pour effectuer des activités de motricité fine.

Les adaptations peuvent inclure :

  • L’utilisation d’un ordinateur pour les tâches d’écriture
  • Des supports visuels et des outils d’organisation (emploi du temps imagé, check-lists)
  • Un temps supplémentaire pour les évaluations (tiers-temps)
  • Un allègement de la charge de copie (photocopies des leçons)
  • Des outils ergonomiques (crayons adaptés, stabilisateurs, guide-doigts)

Comment obtenir des aménagements scolaires ?

Pour les adaptations pédagogiques (sans reconnaissance de handicap) :

  • Discutez avec l’enseignant et le directeur d’école
  • Mettez en place un PAP (Plan d’Accompagnement Personnalisé)
  • Le PAP peut être demandé par la famille ou l’école

Pour les aménagements avec reconnaissance de handicap :

  • Contactez la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées)
  • Déposez un dossier pour obtenir un PPS (Projet Personnalisé de Scolarisation)
  • Possibilité d’obtenir une AESH (Accompagnant d’Élève en Situation de Handicap)

🔗 Ressources utiles :

Le soutien psychologique

Le psychomotricien dispose de différents dispositifs pour travailler sur les dimensions émotionnelles : jeux à médiation corporelle, relaxation, gestion du stress, encouragement de la verbalisation autour de la régulation émotionnelle.

Il est crucial d’aider l’enfant à :

  • Développer ses points forts dans d’autres domaines (artistique, intellectuel, créatif)
  • Gérer les émotions liées à l’échec et à la frustration
  • Développer des stratégies de compensation
  • Maintenir une estime de soi positive

⚠️ Vigilance : Si votre enfant présente des signes d’anxiété importante, d’isolement social ou de refus scolaire, n’hésitez pas à consulter un psychologue ou neuropsychologue spécialisé en TND.

Les activités physiques adaptées

L’importance de l’activité physique

L’inscription dans une activité physique, qu’elle soit sportive ou artistique, apparaît fondamentale pour les enfants avec TDC. Cependant, les sports d’équipe peuvent être difficiles à appréhender en raison de la multitude d’informations que l’enfant doit gérer simultanément.

Les activités recommandées

Les activités individuelles ou en petit groupe sont souvent plus adaptées :

  • La natation : environnement porteur, mouvements répétitifs, pas de coordination avec d’autres
  • Les arts martiaux : travail sur la coordination et la concentration, rituels rassurants
  • L’équitation : stimulation sensorielle et posturale, relation avec l’animal
  • La danse : expression corporelle et rythmique, créativité
  • Le yoga : conscience corporelle et relaxation, respect du rythme de chacun

L’objectif est de proposer des activités :

  • Progressives et adaptées au niveau de l’enfant
  • Valorisantes et sources de plaisir
  • Permettant de développer la confiance en soi
  • Favorisant l’intégration sociale

💡 Astuce : Privilégiez les clubs ou associations sensibilisés aux troubles neuro-développementaux. Certaines structures proposent des activités adaptées avec des éducateurs formés.

Les perspectives thérapeutiques innovantes

L’approche sensorielle

Beaucoup d’enfants ayant un TND présentent des troubles sensoriels, parfois dans l’hypo-réactivité (besoin de beaucoup d’informations sensorielles), d’autres fois dans l’hyper-réactivité (rapidement débordés par les stimulations).

Les interventions sensorielles peuvent inclure :

  • Des protocoles de désensibilisation sensorielle
  • L’utilisation de matériel adapté (coussins de concentration, objets lestés, fidgets)
  • L’aménagement d’espaces calmes (coins sensoriels à la maison ou à l’école)
  • La régulation des stimuli environnementaux (lumière, bruit, textures)

💡 Exemple concret : Pour un enfant hyper-réactif au toucher, on peut progressivement l’habituer à différentes textures à travers des jeux sensoriels (bac à sable, pâte à modeler, tissus variés).

Les approches cognitives

La méthode CO-OP (Cognitive Orientation to daily Occupational Performance) est une approche qui aide l’enfant à développer ses propres stratégies pour surmonter ses difficultés motrices.

Cette approche met l’accent sur :

  • La résolution de problèmes (l’enfant apprend à réfléchir avant d’agir)
  • L’auto-évaluation (l’enfant identifie lui-même ses difficultés)
  • Le transfert des apprentissages (utiliser une stratégie dans différents contextes)
  • L’autonomie dans les activités quotidiennes

En savoir plus sur la méthode CO-OP :

  • Présentation de la méthode CO-OP – Association Nationale Française des Ergothérapeutes
  • Cette méthode est particulièrement efficace chez les enfants de plus de 7 ans avec TDC

Les enjeux pour l’avenir

La formation des professionnels

L’Académie nationale de médecine recommande de former les professionnels de santé et de l’éducation du jeune enfant aux nouvelles connaissances neurodéveloppementales, aux repérages et aux pratiques recommandées.

La formation devrait couvrir :

  • Les signes d’alerte précoces
  • Les outils d’évaluation standardisés
  • Les approches thérapeutiques validées
  • La collaboration interprofessionnelle

L’amélioration des parcours de soins

La stratégie nationale 2023-2027 pour les troubles du neurodéveloppement prévoit 680 millions d’euros, avec notamment l’objectif de renforcer la capacité de repérage, d’intervention et de diagnostic précoce.

Les priorités incluent :

  • Le déploiement des PCO sur tout le territoire
  • La réduction des délais d’attente (objectif : diminuer de 30%)
  • L’amélioration de la coordination entre professionnels
  • Le soutien aux familles (formations, répit, accompagnement)

Document officiel :

La recherche et l’innovation

Les axes de recherche prioritaires concernent :

  • La compréhension des mécanismes neurobiologiques
  • Le développement d’outils de dépistage précoces
  • L’évaluation de nouvelles approches thérapeutiques
  • L’impact des facteurs environnementaux

Conclusion : Un défi collectif

Les troubles moteurs dans les TND représentent un défi majeur pour notre société. Ces troubles ont un impact fonctionnel important chez l’enfant et altèrent la qualité de vie de toute la famille. Cependant, les avancées récentes dans la compréhension de ces troubles et le développement d’interventions précoces offrent de réels espoirs.

Plus l’intervention est précoce, meilleurs sont les résultats pour l’enfant. C’est pourquoi la mobilisation de tous les acteurs – professionnels de santé, éducateurs, familles et société dans son ensemble – est essentielle pour :

  • Repérer précocement les signes d’alerte
  • Intervenir rapidement sans attendre un diagnostic formel
  • Accompagner globalement l’enfant et sa famille
  • Adapter l’environnement aux besoins spécifiques
  • Valoriser les progrès et maintenir l’estime de soi

L’accompagnement d’un enfant porteur de TND demande beaucoup d’humilité, de patience et d’empathie. Mais avec une prise en charge adaptée et précoce, chaque enfant peut développer son potentiel et s’épanouir malgré ses difficultés motrices.

La route est encore longue pour garantir à tous les enfants concernés un accès équitable aux soins et un parcours de vie épanouissant. Mais les progrès réalisés ces dernières années et l’engagement croissant des pouvoirs publics laissent entrevoir un avenir plus inclusif, où chaque enfant, quelle que soit sa trajectoire développementale, pourra trouver sa place dans la société.


Encadrés pratiques

Quand consulter ?

Signes d’alerte nécessitant une consultation :

  • Retard dans les acquisitions motrices (marche après 18 mois, pas de quatre pattes)
  • Maladresse excessive et chutes fréquentes sans cause apparente
  • Difficultés importantes pour s’habiller, manger seul (après 4-5 ans)
  • Écriture très difficile et fatigante (à partir du CP)
  • Évitement des activités motrices et sportives
  • Anxiété importante liée aux activités physiques
  • Impact sur l’estime de soi et le bien-être émotionnel

⚠️ En cas de doute : Parlez-en d’abord à votre médecin traitant ou pédiatre qui pourra évaluer la situation et vous orienter.


🔗 Ressources et liens utiles

Organismes officiels

Secrétariat d’État chargé des Personnes Handicapées

Haute Autorité de Santé (HAS)

Délégation Interministérielle à l’Autisme et aux TND

Trouver des professionnels et structures

Plateformes de Coordination et d’Orientation (PCO)

  • Annuaire national des PCO – Trouvez la PCO de votre département
  • Demande d’orientation via votre médecin traitant ou pédiatre
  • Forfait intervention précoce : jusqu’à 1 950€/an sans avance de frais

Centres de Ressources Autisme (CRA)

  • Annuaire national des CRA – Groupement National des CRA
  • Permanences téléphoniques et accueil des familles
  • Documentation, formations et conférences

Maisons Départementales des Personnes Handicapées (MDPH)

  • Trouver votre MDPH – Annuaire national
  • Dossier de demande pour : PPS, AESH, allocations (AEEH)
  • Accompagnement dans les démarches administratives

Réseau de santé périnatale – 1000 premiers jours

Associations de familles

Dyspraxique Mais Fantastique (DMF)

  • Site web : dyspraxie.info
  • Email : contact@dyspraxie.info
  • Groupes de paroles, forums d’entraide entre parents
  • Guides pratiques et fiches conseils

Fédération Française des Dys (FFDys)

  • Site web : ffdys.com
  • Réseau national d’associations locales
  • Aide aux démarches et orientation

HyperSupers TDAH France

Autisme Info Service

  • 0 800 71 40 40 (gratuit, du lundi au vendredi 9h-13h / 14h-18h)
  • autismeinfoservice.fr
  • Pour les TND incluant les TSA

Outils pédagogiques et adaptations scolaires

Le Cartable Fantastique

  • Site web : cartablefantastique.fr
  • Outils numériques gratuits pour faciliter l’écriture
  • Ressources pour enseignants et familles
  • Téléchargements : règles adaptées, polices de caractères, exercices

Éducation Nationale – Besoins éducatifs particuliers

Formation et information en ligne

Canal Autisme

  • Site web : canalautisme.com
  • Vidéos de formation gratuites pour parents et professionnels

GNCRA – Ressources documentaires

Enfant Différent


Les professionnels de santé à connaître

ProfessionnelRôle principalQuand consulter ?Comment y accéder ?
Médecin traitant / PédiatrePremier interlocuteur, repérage, orientationDès les premiers signes d’alerteConsultation directe
NeuropédiatreDiagnostic médical, suivi spécialisé, prescriptionsAprès orientation du médecin traitantVia médecin traitant ou PCO
PsychomotricienRééducation globale motricité, équilibre, coordinationDifficultés motrices globales et finesPrescription médicale recommandée
ErgothérapeuteAdaptation activités quotidiennes, autonomieProblèmes dans les gestes du quotidienPrescription médicale recommandée
KinésithérapeuteRenforcement musculaire, postureTroubles du tonus, faiblesse musculairePrescription médicale obligatoire
OrthophonisteTroubles du langage (souvent associés)Retard ou trouble du langagePrescription médicale obligatoire
Psychologue / NeuropsychologueÉvaluation cognitive, soutien psychologiqueAnxiété, estime de soi, bilan cognitifAccès direct ou via médecin
OrthoptisteTroubles de la vision, coordination visuelleDifficultés de repérage spatial, lecturePrescription médicale recommandée

Bon à savoir : Certaines consultations sont remboursées par la Sécurité Sociale uniquement sur prescription médicale (kiné, orthophoniste). D’autres comme la psychomotricité peuvent être prises en charge via les PCO ou la MDPH.


Aides financières disponibles

Forfait d’intervention précoce (via PCO)

  • Montant : jusqu’à 1 950€ par an
  • Sans avance de frais
  • Pour les enfants de 0 à 6 ans (bientôt étendu à 12 ans)
  • Couvre : bilans et séances de psychomotricité, ergothérapie, psychologie

AEEH (Allocation d’Éducation de l’Enfant Handicapé)

  • Montant de base : 142,70€/mois (2024)
  • Compléments selon le niveau de handicap (jusqu’à 1 196€/mois)
  • Demande via la MDPH

PCH (Prestation de Compensation du Handicap)

  • Aide financière pour compenser les surcoûts liés au handicap
  • Peut couvrir : aides humaines, aménagement du logement, matériel adapté
  • Demande via la MDPH

Crédit d’impôt

  • 50% de crédit d’impôt pour l’emploi d’un salarié à domicile (aide aux devoirs, etc.)

Pour en savoir plus sur vos droits : Contactez votre MDPH ou le numéro vert 0 800 360 360


Applications et outils numériques utiles

Pour le repérage et le suivi du développement

  • 1000 premiers jours (iOS/Android) – Repères de développement
  • Famileo – Partager l’évolution avec la famille élargie

Pour l’organisation et les apprentissages

  • Fantastique Exercices – Générateur d’exercices adaptés
  • Réglettes – Règle avec fenêtre de lecture
  • Araword – Communication par pictogrammes
  • Forest – Aide à la concentration

Pour la gestion des émotions

  • Mood Meter – Identifier et gérer les émotions
  • Respirelax+ – Exercices de respiration

Livres recommandés pour les parents

Sur le TDC/Dyspraxie

  • « Mon cerveau ne m’écoute pas » – Sylvie Breton et France Léger
  • « 100 idées pour aider les élèves dyspraxiques » – Amanda Kirby et Lynne Peters
  • « La dyspraxie : une approche clinique et pratique » – Dr Caroline Huron

Sur les TND en général

  • « Différent comme tout le monde » – Temple Grandin
  • « L’enfant atypique » – Dr Olivier Revol
  • « Au-delà de la déficience » – Charles Gardou

Vos droits

À l’école

  • Droit à un parcours scolaire adapté (PAP ou PPS)
  • Droit à des aménagements d’examens (tiers-temps, ordinateur)
  • Droit à un accompagnement humain (AESH) si reconnu nécessaire

Dans la société

  • Carte mobilité inclusion (CMI) : stationnement, priorité, réductions
  • Accès prioritaire dans certains lieux
  • Protection juridique contre les discriminations

Au travail (pour l’avenir)

  • Reconnaissance de la qualité de travailleur handicapé (RQTH)
  • Aménagements du poste de travail
  • Accès à l’emploi accompagné

En cas de discrimination : Défenseur des droits – 09 69 39 00 00


Besoin d’aide en urgence ?

Ligne d’écoute pour les parents

  • Fil Santé Jeunes : 0 800 235 236 (gratuit, anonyme, 9h-23h)
  • Allo Parents en Crise : 0 805 382 368
  • SOS Parents : 01 44 93 44 93

En cas de crise ou détresse importante

  • Urgences psychiatriques : 15 ou 112
  • SOS Suicide : 01 45 39 40 00

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Dernière mise à jour : Octobre 2024 – Article rédigé sur la base des recommandations officielles de la Haute Autorité de Santé (HAS), de la stratégie nationale TND 2023-2027, et de la littérature scientifique récente.