Planning visuel enfants TDAH TSA : la clé d’un quotidien plus serein

Il y a des matins où tout semble partir dans tous les sens. Un chausson introuvable, un refus catégorique de s’habiller, une consigne répétée cinq fois sans effet… Et toi, déjà à bout avant même le petit déjeuner. Si tu élèves un enfant avec un TDAH ou un TSA, ces situations te sont probablement familières.

Ce que beaucoup ignorent, c’est qu’un outil simple peut profondément transformer ces routines du quotidien : le planning visuel pour enfants TDAH TSA. Non, ce n’est pas une méthode de plus à tester sans y croire. C’est un véritable levier pour mieux vivre ensemble, apaiser les transitions, et rendre l’enfant acteur de sa journée.

Les enfants ayant un trouble du spectre de l’autisme ou un trouble de l’attention ont souvent besoin d’une structure claire, stable, visuelle. Ce n’est pas une question d’autorité ou de discipline : c’est une réponse à une façon différente de percevoir le temps, l’organisation et les attentes. Le planning visuel leur donne des repères concrets, sécurisants, qu’ils peuvent comprendre et anticiper.

Et ce n’est pas réservé aux professionnels ou aux parents ultra organisés. Tu peux créer ton propre système avec peu de matériel, quelques pictogrammes bien choisis, et beaucoup d’observation bienveillante. Pas besoin d’être parfaite. Juste prête à tester un nouvel outil.

Dans cet article, je vais t’accompagner pas à pas : pourquoi ce type de support est si précieux, comment le construire chez toi, avec quels outils, et surtout comment le faire vivre dans le quotidien d’un enfant atypique.

Tu es prête ? Alors on commence doucement, mais sûrement.

Pourquoi un planning visuel est essentiel pour les enfants TDAH ou TSA ?

Lorsqu’on élève un enfant TDAH ou TSA, on apprend vite qu’il ne fonctionne pas « comme les autres ». Les transitions, les imprévus, les consignes données à l’oral… tout peut devenir source de stress ou de blocage. Ces enfants ont un besoin fondamental de repères, de prévisibilité, et d’un cadre visuel clair. C’est exactement ce que leur apporte un planning visuel.

Le planning visuel pour enfants TDAH TSA n’est pas un simple tableau de tâches. C’est un outil de communication, d’anticipation et d’autonomisation. Il transforme le temps abstrait en éléments concrets que l’enfant peut voir, toucher, comprendre. Et quand on y pense, c’est logique : dire « dans 10 minutes on part » ne signifie rien pour un cerveau qui peine à percevoir la durée, l’ordre ou l’attente.

En structurant la journée visuellement, tu aides ton enfant à anticiper ce qui va se passer, à mieux vivre les transitions, à s’orienter dans le temps. Cela réduit les tensions, les crises liées à l’incompréhension ou à l’imprévu, et surtout, ça lui donne une forme de contrôle sur son environnement.

Pour un enfant TDAH, cela limite la dispersion et renforce l’attention. Pour un enfant TSA, cela permet de mieux décoder les attentes sociales et de s’appuyer sur des routines rassurantes. Et dans tous les cas, cela soulage aussi les parents, car on sort du registre de la répétition constante, des rappels, des injonctions.

Bref, ce n’est pas une solution miracle. Mais c’est un vrai point d’appui, un socle sur lequel construire des journées plus calmes, plus fluides, et plus sereines pour les enfants avec autisme.

TDAH, TSA et rapport au temps : comprendre les besoins

Avant de choisir le bon outil ou d’imprimer des pictogrammes, il est essentiel de comprendre ce qui se passe dans le cerveau d’un enfant TDAH ou TSA face au temps, à l’organisation et à la routine.

Un enfant TDAH (trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité) peut être vif, curieux, intelligent… mais il a souvent du mal à anticiper, à s’organiser et à rester concentré sur une tâche. Ce n’est pas une question de volonté : c’est une différence neurologique qui affecte les fonctions exécutives, c’est-à-dire la capacité à planifier, à prioriser et à s’autoréguler.

Concrètement, cela peut donner un enfant qui vit dans l’instant présent, pour qui “dans dix minutes” n’a pas de sens tangible. Résultat : il oublie, il s’éparpille, il se frustre, et les rappels incessants deviennent une source de tension pour tout le monde.

Chez les enfants TSA (trouble du spectre de l’autisme), on observe souvent une autre difficulté : le besoin très fort de prévisibilité, de rituels stables, et de clarté dans les attentes. Un changement soudain, une consigne donnée à la volée, ou une transition floue peut provoquer de l’angoisse, voire une crise. Ces enfants ont souvent du mal à traiter les informations abstraites, à décoder ce qui est implicite.

Le planning visuel agit ici comme une béquille cognitive. Il rend visible ce qui ne l’est pas, prévisible ce qui était flou, concret ce qui était abstrait. C’est un support qui remplace, en partie, ce que le langage verbal ne suffit pas toujours à transmettre.

Comprendre ces besoins, c’est la première étape pour mieux accompagner ton enfant. Et c’est ce qui rend le planning visuel si pertinent, si puissant, et si apaisant.

Quel support choisir : tableau, pictos, appli ou DIY ?

Une fois que tu es convaincue de l’utilité d’un planning visuel pour ton enfant TDAH ou TSA, la question devient : quel support choisir pour aider votre enfant à faire seul et à mieux s’organiser ? Il n’y a pas de réponse unique. Tout dépend de ton enfant, de son âge, de ses préférences sensorielles, et de ta réalité quotidienne. L’important est de choisir un outil simple à utiliser, qui s’adapte à votre mode de vie, pas l’inverse.

1. Le tableau mural avec pictogrammes
C’est la version la plus répandue. On affiche une bande horizontale ou verticale (carton, ardoise, feuille plastifiée…) avec des pictos représentant les moments clés de la journée. Tu peux les fixer avec du scratch, du Velcro ou des aimants. C’est clair, visuel, accessible dès 2 ou 3 ans. L’enfant peut déplacer les cartes quand une tâche est terminée, ce qui valorise son autonomie.

2. Comment aider votre enfant à développer ses fonctions exécutives ? Les applications mobiles
Certaines familles préfèrent une solution numérique. Des applis comme Visual Schedule Planner, Choiceworks ou Time Timer permettent de construire des routines interactives. Cela peut convenir à des enfants plus grands, ou qui aiment l’interface tablette. Attention toutefois à ne pas surcharger l’enfant avec trop de stimulations visuelles ou de notifications.

3. Les supports maison à fabriquer
Tu peux aussi créer ton propre outil avec des matériaux simples : papier, carton, feutres, gommettes, ciseaux. C’est souvent la solution la plus personnalisée. Certains enfants adhèrent mieux à un système qu’ils ont contribué à fabriquer. Et ça ne coûte presque rien.

4. Les kits prêts à l’emploi
On en trouve sur Etsy ou dans certaines boutiques spécialisées. Ils contiennent des pictos plastifiés, des plannings rigides et des pochettes de rangement. Pratique si tu veux gagner du temps.

Créer un planning visuel efficace : les étapes clés

Pas besoin d’être enseignante spécialisée ni experte en bricolage pour créer un planning visuel pour un enfant TDAH ou TSA. L’essentiel, c’est de commencer simple, d’observer ton enfant, et d’ajuster avec souplesse. Voici les étapes pour te lancer sereinement.

1. Observer la routine actuelle
Avant toute chose, prends quelques jours pour noter les moments clés de la journée : le lever, les repas, l’habillage, l’école, les temps calmes, les écrans, le coucher… L’objectif est de construire un planning qui reflète la réalité, pas un idéal inaccessible.

2. Décomposer la journée en blocs simples peut aider votre enfant à faire seul et à mieux gérer son temps.
Divise la journée en grandes séquences : matin, après-midi, soir. À l’intérieur, insère les actions dans l’ordre où elles se déroulent. Plus les étapes sont claires et visuellement séparées, plus ton enfant les comprendra facilement.

3. Choisir les pictogrammes
Tu peux utiliser :

  • des pictos issus de sites gratuits comme ARASAAC ou Sclera Picto
  • des photos de ton enfant en action (très parlant pour les plus jeunes)
  • des dessins faits maison

Le but est que ton enfant reconnaisse l’action au premier coup d’œil.

4. Créer le support qui permettra à chacun son tour de participer activement.
Un tableau en carton, une bande plastifiée, un classeur avec des pochettes, peu importe le format. Ce qui compte, c’est la lisibilité, la facilité d’accès, et la possibilité de modifier l’ordre des étapes si besoin.

5. Les enfants avec autisme peuvent bénéficier de stratégies pour gérer leur impulsivité. Introduire le planning en douceur
Présente-le comme un outil pour aider, pas une contrainte. Prends quelques minutes chaque matin ou chaque soir pour le lire avec ton enfant. Il apprendra petit à petit à l’utiliser seul.

Adapter le planning à chaque profil d’enfant

Chaque enfant atypique a son propre mode de fonctionnement. C’est pour cela qu’un planning visuel pour enfants TDAH TSA ne peut pas être universel. Il doit être modulé selon l’âge, la compréhension, le langage et les sensibilités de ton enfant. Voici quelques exemples concrets.

1. L’enfant de maternelle, non lecteur et très visuel
Pour un petit de 3 à 5 ans, privilégie des images très claires et colorées. Évite le texte. Utilise des pictogrammes ou des photos personnelles (par exemple : ton enfant qui se brosse les dents). Un petit tableau en bande, avec 4 à 5 pictos pour la matinée, suffit amplement. L’idéal : qu’il puisse déplacer les pictos ou cocher quand c’est fait. Cela le valorise.

2. L’enfant non-verbal ou peu verbal
Ici, le planning devient aussi un outil de communication. On peut associer chaque image à un geste, un mot clé, un pictogramme émotion. Il est souvent préférable d’utiliser des photos réelles plutôt que des dessins abstraits. Pense aussi à ajouter des pictos pour les besoins corporels : toilettes, pause, boire, fatigue.

3. L’enfant anxieux ou opposant
Si ton enfant est souvent en résistance face aux consignes, le planning ne doit surtout pas devenir un outil de contrôle. Présente-le comme un repère visuel, pas une obligation. Implique-le dans la construction du planning : choisis les pictos avec lui, laisse-le décider de l’ordre quand c’est possible, et ajoute une case “pause” ou “surprise” pour intégrer un peu de flexibilité.

En adaptant le support à ton enfant, tu augmentes non seulement son efficacité, mais aussi les chances qu’il soit accepté, utilisé, et même apprécié.

Bonnes pratiques et erreurs à éviter

Un planning visuel pour enfants TDAH TSA peut transformer les routines… à condition d’être bien utilisé. Trop souvent, il finit au fond d’un tiroir ou accroché sans interaction. Voici quelques bonnes pratiques pour éviter cet écueil, et quelques pièges à contourner.

1. Installer le planning dans un endroit stratégique
Place-le à hauteur d’enfant, dans un lieu où il passe régulièrement : dans l’entrée, la chambre, le couloir, ou la cuisine. Il doit faire partie du paysage, et non rester invisible ou trop en hauteur.

2. L’utiliser chaque jour, au bon moment
Le planning devient un réflexe s’il est intégré dans une routine stable : au réveil, après le goûter, avant le coucher. N’hésite pas à prévoir un petit “temps planning” dans votre rituel quotidien, même rapide.

3. Rester flexible
Un planning rigide décourage. Garde des pictogrammes “joker” pour les imprévus : visite, sortie, changement d’horaire. Et adapte-le selon les périodes (rentrée scolaire, vacances, weekends).

4. Ne pas le présenter comme une sanction
Le planning n’est pas là pour “calmer” un enfant ou éviter les conflits. Il doit être présenté comme un outil d’aide, un repère qui sécurise. Plus ton enfant l’associe à une sensation de contrôle, plus il l’utilisera volontiers.

5. Accepter que certains jours… ça ne marchera pas
Fatigue, surcharge, imprévus… Parfois, le planning ne sera pas consulté ou respecté. Ce n’est pas un échec. Il faut voir l’outil comme un filet de sécurité, pas une règle rigide.

En mettant en place ces quelques bonnes pratiques, ton planning visuel trouvera naturellement sa place dans votre quotidien, et tu verras ses effets positifs grandir au fil des jours.

Impliquer son enfant et encourager l’autonomie

Le plus beau planning visuel du monde ne servira à rien… si l’enfant ne s’en sent pas concerné. Pour qu’il devienne un véritable outil du quotidien, il faut qu’il soit approprié par l’enfant, et non simplement affiché par le parent.

Dès la conception, essaie d’impliquer ton enfant autant que possible. Laisse-lui choisir les pictogrammes, les couleurs, le format. Propose-lui même de dessiner certaines images avec toi si cela l’amuse. Plus il participe à la création, plus il comprend le fonctionnement du planning, et plus il est enclin à l’utiliser.

Quand tu l’introduis, commence petit. Par exemple : une routine du matin, avec 3 ou 4 étapes. Explique calmement à quoi sert chaque image. Ne cherche pas l’adhésion totale immédiate. Laisse l’enfant observer, tester, manipuler, à son rythme.

Certains enfants aiment cocher, déplacer, ranger. D’autres préfèrent regarder sans toucher. Ce n’est pas grave. L’essentiel est que le planning devienne une boussole visuelle, pas une source de pression.

Et surtout : valorise chaque petite avancée. Un simple “Tu as mis tes chaussettes sans que je le dise, comme c’est écrit sur ton planning, bravo !” peut renforcer la motivation. Tu peux aussi créer un moment rituel : “On regarde ensemble ce qu’il reste à faire ?”

Avec le temps, ton enfant apprendra à consulter le planning de lui-même, à anticiper, à se sentir plus autonome. Ce sentiment de contrôle sur sa journée est fondamental, surtout pour un enfant atypique.

Un planning bien introduit devient un repère affectif autant qu’un outil d’organisation. Et ça change tout.

Matériel recommandé : où trouver les bons outils ?

Bonne nouvelle : créer un planning visuel pour enfants TDAH TSA ne nécessite ni gros budget, ni matériel spécialisé introuvable. Tu peux démarrer avec une imprimante, quelques feuilles, un peu de scratch… et beaucoup d’observation bienveillante. Voici quelques ressources utiles pour t’aider à bien t’équiper.

1. Les pictogrammes gratuits
Deux plateformes fiables et très utilisées dans le monde du handicap :

  • ARASAAC : pictogrammes colorés ou en noir et blanc, très variés, souvent utilisés en orthophonie et en éducation spécialisée.
  • Sclera Picto : pictos simples et contrastés, adaptés aux enfants avec troubles de la compréhension.

Tu peux aussi créer tes propres pictos en prenant en photo ton enfant dans ses routines : c’est souvent ce qu’il comprend le mieux.

2. Le matériel de base

  • Des feuilles cartonnées ou plastifiées, ce qui peut être bénéfique pour la motricité fine des enfants.
  • Du Velcro adhésif ou du scratch (en rouleau ou en pastilles)
  • Des aimants si tu choisis un support magnétique (type ardoise ou frigo)
  • Une plastifieuse : optionnelle mais très utile si tu veux des pictos durables

3. Des outils imprimables prêts à l’emploi
Tu en trouveras sur :

  • Pinterest (tape “planning visuel enfant autisme” ou “visual schedule”)
  • Etsy (kits créés par des professionnels ou des mamans aidantes)
  • Certains blogs spécialisés comme “Hoptoys” ou “MamanSurLeFil”

4. Rangement
Pense à prévoir une pochette, une boîte ou un classeur pour les pictos non utilisés. Cela permet de garder le système organisé, et facilement modifiable.

Tu n’as pas besoin de tout avoir tout de suite. Commence simple. Tu pourras enrichir ton matériel au fil du temps, selon ce qui fonctionne le mieux chez toi.

Ressources à télécharger gratuitement

Tu veux te lancer rapidement sans passer des heures à tout créer toi-même ? De nombreuses ressources gratuites existent pour t’aider à construire un planning visuel adapté à ton enfant TDAH ou TSA. Voici une sélection de sites fiables où tu pourras télécharger des pictogrammes, des plannings vierges, des routines illustrées… à imprimer et à personnaliser chez toi.

1. ARASAAC – Le site de référence

  • Site : https://www.arasaac.org
  • Ce site espagnol propose des milliers de pictogrammes en plusieurs langues. Tu peux faire des recherches par mot-clé, créer des séquences visuelles, et même générer des planches entières.
  • Idéal pour les enfants non verbaux ou ayant un TSA.

2. Sclera Picto – Simple, visuel, gratuit

  • Site : https://www.sclera.be/fr
  • Ce site belge propose des pictos très contrastés et faciles à comprendre. Parfait pour les enfants avec difficultés de traitement visuel ou attentionnel.

3. Les outils Hop’Toys (blog spécialisé)

  • Site : https://www.bloghoptoys.fr
  • Tu y trouveras des articles pédagogiques, des kits à imprimer (routines, émotions, outils visuels), et des idées d’activités à faire à la maison.

4. Des modèles gratuits sur Pinterest

  • Tape dans la barre de recherche : des activités pour les enfants avec autisme.
    “planning visuel enfant autiste à imprimer” ou
    “daily visual schedule free printable”
  • Tu tomberas sur des modèles variés (matin, soir, école, maison) à télécharger en PDF.

5. Canva – Pour les plus créatives

  • Site : https://www.canva.com
  • Si tu veux créer ton propre modèle en ligne avec une touche graphique sympa, Canva propose des modèles personnalisables gratuits.

Ces ressources peuvent suffire à démarrer sans rien acheter, tout en offrant à ton enfant un support visuel clair et structurant.


Comptes Instagram, blogs et sites inspirants

Quand on élève un enfant atypique, on a parfois l’impression d’être seule au monde. Heureusement, de plus en plus de parents, d’éducateurs et de spécialistes partagent leurs astuces sur les réseaux et les blogs. Voici quelques comptes et sites où trouver de l’inspiration pour ton planning visuel pour enfants TDAH TSA, et bien plus encore.

Blogs et sites spécialisés

1. Hop’Toys – Blog et boutique engagés

  • Blog : Ce blog vise à aider votre enfant au quotidien avec des conseils pratiques. https://www.bloghoptoys.fr
  • Tu y trouveras des articles de fond sur le développement, des idées d’outils sensoriels et des kits visuels à imprimer gratuitement. C’est une vraie mine d’or.

2. Maman Sur Le Fil

  • Blog : https://mamansurlefil.fr
  • Une maman d’enfants atypiques partage ses astuces maison, ses créations de supports visuels, ses tests d’outils éducatifs. Doux, utile, très accessible.

3. Apprendre Autrement (chez Autisme Info Service)

Comptes Instagram à suivre pour s’inspirer, s’informer… et se sentir moins seule

Quand on est maman d’un enfant atypique, on se sent parfois isolée, noyée dans les rendez-vous, les doutes, les ajustements du quotidien. Et puis un jour, on tombe sur un post, une vidéo, un mot partagé par quelqu’un qui vit exactement les mêmes défis que nous. Et tout à coup, on respire un peu mieux.

Voici quelques comptes Instagram fiables et bienveillants à découvrir si tu veux t’informer autrement, trouver de nouvelles idées ou juste te sentir un peu plus comprise.

@tdah_et_cie

Magali partage des contenus clairs et accessibles autour du TDAH. On y trouve des stratégies concrètes, des conseils éducatifs et un ton toujours respectueux et apaisant.

@planete_tsa

Animé par Laure Brassat, ce compte propose des contenus très structurés sur l’autisme : fonctionnement cognitif, routines, outils visuels, et des pistes d’adaptation maison.

@ladifferencestuneforce_off, une plateforme pour aider votre enfant et partager des ressources.

Mélanie, diagnostiquée TSA, partage son vécu au féminin, ses ressentis sensoriels, ses réflexions… Un compte authentique qui éclaire autrement la parentalité neuroatypique.

@l.oeil.atypique

Un compte illustré, sensible et pédagogique qui met en lumière la neurodiversité avec poésie et justesse. Idéal pour sensibiliser autour de toi, ou simplement te nourrir autrement.

@asperger_illustrations

Laura illustre son quotidien d’adulte autiste avec beaucoup de tendresse et de justesse. Un regard sincère, qui parle aussi aux mamans d’enfants autistes.

Tu peux t’abonner, explorer, enregistrer ce qui te parle… et créer ton propre cocon de ressources. Parce qu’on avance toujours mieux quand on est bien entourée.


Mon retour d’expérience personnel

Quand j’ai entendu parler pour la première fois du planning visuel pour les enfants TDAH ou TSA, je me suis dit : encore une méthode de plus à tester, encore un outil à imprimer, plastifier, afficher… et oublier. À l’époque, j’étais épuisée. Les matins étaient tendus, les soirées chaotiques. J’avais l’impression de passer mes journées à répéter les mêmes consignes, sans effet.

Mais j’ai essayé. Pas parce que j’y croyais, mais parce que je n’avais plus d’énergie pour crier, me fâcher ou négocier chaque action. J’ai commencé tout simple : une feuille, trois pictogrammes imprimés depuis ARASAAC, un bout de scratch. J’ai collé le tout sur le mur du couloir, un peu au hasard.

Le lendemain matin, j’ai montré les images à Luciano , mon garçon. “Tu veux qu’on regarde ensemble ce qu’on fait ce matin ?” Il a hoché la tête. On a regardé la première image : se laver le visage. Il est parti dans la salle de bain. Sans que je dise un mot.

Ce jour-là, j’ai compris que ce n’était pas un outil “magique”. C’était juste une autre façon de communiquer. Une façon qui lui convenait mieux. Depuis, notre planning a évolué. On a rajouté des pictos, des couleurs, une routine du soir, une version pour le week-end. Parfois on l’utilise tous les jours. Parfois non. Mais il est là, disponible, accessible.

Et surtout, il a changé notre ambiance familiale. Moins de tensions, plus de rituels, plus de fierté aussi, pour mon enfant qui peut “faire tout seul”. Ce n’est pas parfait, mais c’est devenu un soutien discret, et précieux.

Alors si tu hésites : commence petit. Commence simple. Et vois ce qui se passe.


FAQ : Planning visuel, enfants atypiques et quotidien

À partir de quel âge peut-on utiliser un planning visuel ?

Dès 2 ou 3 ans, si ton enfant commence à suivre une routine. L’important, c’est d’utiliser des images très simples (ou des photos), sans texte. Pour les tout-petits, on commence par 2 ou 3 étapes clés : se laver, s’habiller, prendre le petit-déjeuner. Et on accompagne chaque pictogramme d’un geste ou d’un mot-clé.

Mon enfant ne parle pas. Est-ce que ça peut quand même l’aider ?

Oui, et même plus encore. Pour les enfants non verbaux ou peu verbaux, le planning visuel devient un outil de communication. Il leur permet de comprendre ce qu’on attend d’eux, d’anticiper les changements, et parfois même de montrer ce qu’ils ressentent ou veulent faire. Il existe aussi des pictogrammes “émotions” ou “besoins” à intégrer.

J’ai essayé, mais il ne s’y intéresse pas. Que faire ?

C’est fréquent. Un planning visuel s’apprivoise. Il ne faut pas s’attendre à un miracle immédiat. Essaie de : utiliser des jeux de société pour améliorer la motricité fine et la concentration.

  • Réduire le nombre d’étapes au départ
  • Laisser ton enfant choisir ou fabriquer les pictos
  • Présenter le planning comme un soutien, pas une obligation
  • L’utiliser en rituel (toujours au même moment de la journée)

La régularité et l’implication font toute la différence.

Dois-je l’utiliser tous les jours, y compris le week-end ?

Pas nécessairement. Certains enfants ont besoin de ce cadre en continu, d’autres apprécient une pause. Tu peux garder une version simplifiée pour les week-ends, ou un seul tableau pour le soir. L’essentiel, c’est que cela reste souple et utile.

Où trouver des modèles prêts à imprimer ?

Sur ARASAAC, Sclera, Pinterest ou Hop’Toys, tu trouveras des ressources adaptées aux enfants au quotidien. Certains blogs proposent aussi des kits gratuits. Tu peux aussi en créer avec Canva ou même Word. Ce n’est pas la forme qui compte, c’est la clarté pour ton enfant.


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