« Tdah et Autisme » Ce contenu est fourni à des fins d’information uniquement et ne peut pas remplacer le diagnostic d’un professionnel.

Le TDAH et l’autisme représentent deux des troubles neurodéveloppementaux les plus fréquents de l’enfance, touchant des millions de familles à travers le monde. Longtemps considérés comme mutuellement exclusifs, ces troubles révèlent aujourd’hui des liens complexes qui défient notre compréhension traditionnelle. Avec l’évolution des critères diagnostiques du DSM 5 en 2013, les professionnels reconnaissent désormais que ces conditions peuvent coexister chez une même personne, créant des défis uniques pour le diagnostic et l’accompagnement.

Cette réalité transforme radicalement l’approche thérapeutique et soulève des questions essentielles pour les parents, éducateurs et professionnels de santé. Comment distinguer ces troubles ? Quels sont les mécanismes sous-jacents à leur cooccurrence ? Et surtout, comment adapter l’accompagnement lorsque les deux troubles sont présents ?

Un enfant est concentré sur une activité créative, entouré d'un environnement calme et structuré, propice à l'attention et à la concentration. Cette scène illustre l'importance d'un cadre adapté pour les enfants présentant des troubles du spectre autistique ou du TDAH.

Qu’est-ce que le l’autisme et le TDAH ?

Le trouble du déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité, communément appelé TDAH, se caractérise par trois symptômes principaux qui constituent les critères essentiels du diagnostic selon le DSM-5 : l’inattention persistante, l’hyperactivité motrice et l’impulsivité. Ces critères entraînent des difficultés significatives dans la gestion du temps, la planification et l’organisation des tâches quotidiennes.

Le trouble du spectre autistique (TSA), quant à lui, se définit par des déficits persistants dans la communication sociale et les interactions, associés à des comportements, intérêts ou activités restreints et répétitifs. Le spectre de l’autisme TSA englobe une grande variété de présentations, allant de difficultés légères à des troubles plus sévères nécessitant un accompagnement intensif. La présentation clinique du TSA peut varier considérablement d’un individu à l’autre, ce qui rend l’évaluation et le diagnostic différentiel particulièrement complexes.

Classification et prévalence

Ces deux troubles appartiennent à la famille des troubles neurodéveloppementaux (tnd), apparaissant typiquement dans la petite enfance et persistant à l’âge adulte. Les statistiques révèlent que le tdah touche entre 5 et 7% des enfants dans la population générale, tandis que les TSA affectent environ 1 à 2% de la population.

L’impact sur la qualité de vie des personnes concernées et de leur entourage est considérable. Les difficultés d’apprentissage, les troubles de l’humeur secondaires et les défis d’adaptation sociale nécessitent souvent un accompagnement multidisciplinaire coordonnée impliquant parents, enseignants et professionnels de santé.

Comprendre les points communs et les différences entre l’autisme et le TDAH s’avère crucial pour un diagnostic précis et une intervention adaptée. La différenciation entre l’autisme et le TDAH est souvent complexe, car ces deux troubles présentent des symptômes qui se chevauchent et peuvent coexister chez une même personne. Ces troubles partagent plusieurs caractéristiques qui peuvent prêter à confusion lors de l’évaluation clinique.

Il est important de noter que certains symptômes observés dans le TDAH ou l’autisme peuvent également se retrouver dans un autre trouble neurodéveloppemental, ce qui complique davantage le diagnostic. D’autres troubles, tels que les troubles des apprentissages ou les troubles anxieux, doivent également être considérés lors du diagnostic différentiel.

Points communs fondamentaux

Les similitudes entre ces troubles incluent des difficultés de régulation émotionnelle, des problèmes dans la communication sociale et des troubles des fonctions exécutives. Les enfants présentant l’un ou l’autre trouble peuvent montrer des difficultés à maintenir leur attention, à gérer leurs émotions et à s’adapter aux changements de routine. Des conduites problématiques ou inadaptées peuvent également être observées chez ces enfants, impactant leur fonctionnement social et scolaire.

Les troubles des apprentissages sont également fréquents dans les deux conditions, affectant la lecture, l’écriture ou les mathématiques. Cette cooccurrence explique pourquoi de nombreux enfants bénéficient de services éducatifs spécialisés et d’adaptations pédagogiques.

Différences clés dans les manifestations

Malgré ces points communs, les différences demeurent substantielles. Le TDAH se centre principalement sur les déficits de l’attention, l’hyperactivité et l’impulsivité, tandis que le spectre de l’autisme se caractérise par des difficultés spécifiques dans la communication sociale et des comportements répétitifs.

Tableau Symptômes du TDAH et TSA

Aspect

TDAH

TSA

Attention

Fluctuante, distraite par l’extérieur

Focalisée ou dissipée selon l’intérêt

Organisation

Désorganisée, impulsive

Structurée, rigide ou routinière

Sociabilité

Impulsive, parfois excessive

Sélective, distante, très codée

Intérêts

Changeants, quête de nouveauté

Spécifiques, stables, rassurants

Manifestations selon l’âge

Les présentations évoluent significativement selon l’âge. Dans l’enfance, l’hyperactivité du TDAH est souvent plus visible, tandis que les traits autistiques peuvent se manifester par des difficultés de communication sociale subtiles. À l’adolescence, les différences deviennent parfois plus marquées, avec des défis identitaires spécifiques à chaque trouble.

La répartition par sexe révèle également des patterns distincts : le tdah est plus fréquent chez les garçons avec un ratio de 3:1, tout comme l’autisme qui présente un ratio de 4:1. Cependant, les recherches récentes suggèrent un sous-diagnostic chez les filles, particulièrement pour l’autisme.

Un groupe d'enfants d'âges variés participe à des activités structurées dans un environnement éducatif, favorisant l'apprentissage et la socialisation, en particulier pour ceux ayant des troubles du spectre autistique et des symptômes de TDAH. Ces interactions permettent de développer des compétences en communication sociale et de mieux comprendre les différences de chacun.

Comorbidité TDAH-Autisme : quand les deux troubles coexistent

L’évolution du dsm 5 en 2013 a marqué un tournant majeur en autorisant officiellement le double diagnostic tdah-tsa. Cette révision reflète une compréhension plus nuancée de ces troubles et reconnaît leur cooccurrence fréquente dans la réalité clinique. La coexistence des deux troubles implique souvent la nécessité de diagnostics multiples et d’une évaluation approfondie afin de limiter les risques d’erreurs diagnostiques.

Statistiques de cooccurrence

Les études récentes révèlent des taux de comorbidité impressionnants : 42% des enfants avec troubles du spectre autistique présentent également des symptômes du TDAH, tandis que 50% des enfants avec TDAH manifestent des traits autistiques significatifs. Ces chiffres varient selon les critères d’évaluation utilisés et selon les sujets inclus dans les différentes recherches, mais confirment la fréquence de cette association.

La communauté neurodivergente a développé le terme “AuDHD” (Autism + Attention Deficit Hyperactivity Disorder) pour décrire cette expérience unique. Ce concept souligne les défis particuliers vécus par les personnes présentant les deux troubles simultanément, souvent différents de ceux rencontrés avec un seul diagnostic.

Facteurs explicatifs

Les facteurs génétiques communs expliquent en grande partie cette cooccurrence élevée. Les recherches identifient des variants génétiques partagés et des mécanismes développementaux similaires affectant les fonctions exécutives et l’intégration sensorielle.

L’impact sur le fonctionnement quotidien et le pronostic des enfants concernés est complexe. Une étude récente met en évidence que la double comorbidité aggrave les difficultés d’adaptation et d’organisation au quotidien. Certaines études suggèrent que la présence des deux troubles peut intensifier les difficultés, tandis que d’autres révèlent des profils de force spécifiques, notamment dans la créativité et la résolution de problèmes.

Diagnostic différentiel : comment distinguer TDAH et autisme

Le diagnostic différentiel entre tdah et autisme représente l’un des défis les plus complexes en psychiatrie de l’enfant et de l’adolescent. Il est essentiel de faire la part des choses entre les symptômes du TDAH et ceux de l’autisme afin d’éviter les confusions diagnostiques. La superposition symptomatique nécessite une évaluation minutieuse et l’utilisation d’outils spécialisés.

Complexité du processus diagnostique

La difficulté réside dans le fait que de nombreux symptômes peuvent avoir des origines différentes. Par exemple, l’inattention peut résulter de l’impulsivité caractéristique du tdah ou de la focalisation intense sur des intérêts restreints typique de l’autisme. Cette ambiguïté explique pourquoi le diagnostic différentiel requiert une expertise spécialisée. Il est également important de considérer le trouble oppositionnel avec provocation (TOP), souvent comorbide avec le TDAH, lors de l’évaluation clinique.

Les professionnels utilisent des outils diagnostiques spécialisés pour affiner leur évaluation. L’ADOS (Autism Diagnostic Observation Schedule) reste l’étalon-or pour l’évaluation de l’autisme, tandis que des questionnaires standardisés permettent d’évaluer les symptômes du tdah chez l’enfant et l’adolescent.

Importance de l’observation précoce

L’évaluation multidisciplinaire implique idéalement un psychiatre spécialisé en child adolesc psychiatry, un psychologue, et souvent un orthophoniste. Cette approche collaborative permet d’examiner différents aspects du développement et d’identifier les patterns comportementaux spécifiques.

Les critères d’âge d’apparition constituent un élément diagnostique crucial : les symptômes du tdah doivent être présents avant 7 ans, tandis que ceux du spectre de l’autisme doivent apparaître avant 3 ans. Cette chronologie aide à orienter le diagnostic, bien qu’elle ne soit pas toujours définitive en cas de comorbidité.

Erreurs diagnostiques courantes

Les erreurs diagnostiques demeurent fréquentes et suivent des patterns prévisibles. Dans 70% des cas de comorbidité, le TDAH est diagnostiqué avant le TSA, souvent parce que l’hyperactivité masque les symptômes autistiques plus subtils. Il existe des risques importants liés à un diagnostic erroné, notamment une prise en charge inadaptée qui peut aggraver la situation de l’enfant et entraîner des conséquences négatives sur sa santé et son développement.

Le sous-diagnostic de l’autisme chez les filles constitue un problème particulièrement préoccupant. Les présentations féminines de l’autisme sont souvent moins évidentes et peuvent être confondues avec d’autres troubles. De même, la confusion entre intérêts restreints (caractéristiques du TSA) et hyperfocalisation (associée au TDAH) complique le diagnostic différentiel.

Les professionnels doivent également être vigilants face au masquage des symptômes, où l’enfant développe des stratégies compensatoires qui camouflent ses difficultés réelles. Ce phénomène est particulièrement fréquent chez les filles avec autisme et peut retarder significativement le diagnostic.

Dans un cabinet médical chaleureux, des professionnels de santé consultent un enfant et ses parents, discutant des troubles du neurodéveloppement tels que le TDAH et l'autisme. L'échange se concentre sur la prise en charge et les recommandations adaptées aux besoins de l'enfant.

Aspects génétiques et neurobiologiques

La compréhension des bases génétiques et neurobiologiques du tdah et autisme éclaire les mécanismes sous-jacents à leur cooccurrence fréquente. Ces troubles présentent une héritabilité remarquablement élevée et partagent certains substrats biologiques.

Héritabilité et facteurs génétiques

L’héritabilité du TDAH atteint 76%, tandis que celle des troubles du spectre autistique s’élève à 83%. Ces taux exceptionnellement élevés soulignent l’importance des facteurs génétiques dans le développement de ces troubles neurodéveloppementaux.

Les recherches récentes identifient des gènes partagés entre les deux troubles, notamment des variants du nombre de copies (VNC) localisés sur les chromosomes 12, 16 et 18. Ces découvertes génétiques expliquent en partie pourquoi certaines familles présentent une agrégation de cas de TDAH et d’autisme.

Syndromes génétiques associés

Plusieurs syndromes génétiques augmentent le risque de développer l’un ou l’autre trouble. Le syndrome de l’X fragile, la sclérose tubéreuse et la délétion 22q11 sont associés à des taux élevés d’autisme et de TDAH. Cette association renforce l’hypothèse de voies développementales communes.

Les anomalies neurologiques communes incluent des dysfonctionnements du cortex préfrontal et des circuits fronto-striataux. Ces régions cérébrales sont cruciales pour les fonctions exécutives, l’attention et la régulation comportementale, expliquant la superposition symptomatique observée cliniquement.

Recherches actuelles

Les études de 2024 explorent activement les biomarqueurs génétiques susceptibles d’améliorer le diagnostic et la prédiction thérapeutique. Selon une récente publication dans Eur J Hum Genet, ces recherches promettent de révolutionner notre approche de ces troubles en permettant une médecine plus personnalisée et précoce.

Traitements et interventions pour TDAH et TSA

La prise en charge du TDAH et TSA nécessite une approche personnalisée tenant compte du profil individuel de chaque personne. Il est également essentiel de prendre en compte la dépression, souvent présente en comorbidité avec le TDAH et l’autisme, afin d’adapter les interventions à la présentation clinique globale. L’efficacité des interventions dépend largement de leur adaptation aux besoins spécifiques et de la coordination entre les différents professionnels impliqués.

Approche personnalisée et interventions de base

Les interventions comportementales précoces constituent la base du traitement pour les deux troubles. Ces approches visent à développer les compétences sociales, améliorer la communication et réduire les comportements problématiques. La formation des parents et l’adaptation de l’environnement scolaire représentent des composantes essentielles de cette approche globale.

Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) adaptées à l’âge offrent des outils concrets pour gérer l’impulsivité, développer les habiletés sociales et améliorer la régulation émotionnelle. L’importance du soutien multidisciplinaire coordonné ne peut être sous-estimée, impliquant psychologues, orthophonistes, ergothérapeutes et éducateurs spécialisés.

Traitements médicamenteux

Les psychostimulants, principalement le méthylphénidate, demeurent en première ligne pour le traitement du TDAH. Leur efficacité reste notable même en cas de comorbidité avec l’autisme, bien qu’elle soit légèrement réduite (45-66% d’efficacité contre 70-80% en cas de tdah isolé).

La surveillance des effets secondaires revêt une importance accrue en cas de double diagnostic. L’irritabilité et l’augmentation des stéréotypies peuvent survenir, nécessitant un ajustement posologique minutieux. Pour le TSA, la rispéridone et l’aripiprazole peuvent être prescrits pour gérer les troubles comportementaux sévères.

Médicament

Indication principale

Efficacité en comorbidité

Surveillance spécifique

Méthylphénidate

TDAH

45-66%

Irritabilité, stéréotypies

Rispéridone

TSA (comportements)

Variable

Prise de poids, sédation

Aripiprazole

TSA (comportements)

Variable

Effets extrapyramidaux

Interventions non médicamenteuses

Les thérapies comportementales incluent l’ABA (Applied Behavior Analysis) et le programme TEACCH pour l’autisme, ainsi que l’entraînement des fonctions exécutives spécifiquement pour leTDAH. L’activité physique régulière s’avère bénéfique pour les deux troubles, améliorant l’attention et réduisant l’hyperactivité.

L’ergothérapie contribue significativement à améliorer l’autonomie quotidienne, tandis que l’orthophonie développe les compétences communicationnelles essentielles. Ces interventions non médicamenteuses offrent souvent des bénéfices durables et complètent efficacement les approches pharmacologiques.

Un enfant participe à une séance de thérapie avec un professionnel dans une salle lumineuse, conçue pour favoriser le développement et la communication sociale. Cette prise en charge vise à aider les enfants présentant des troubles du spectre autistique (TSA) ou un trouble du déficit de l'attention avec ou sans hyperactivité (TDAH).

Intervention neuropsychopédagogique des fonctions exécutives

L’intervention neuropsychopédagogique représente une approche innovante ciblant spécifiquement les fonctions exécutives, déficitaires dans le TDAH et le TSA. Cette méthode interdisciplinaire combine les connaissances en neuropsychologie et en pédagogie pour optimiser les apprentissages.

Définition et principes

Cette approche se définit comme une intervention interdisciplinaire ciblant la planification, l’inhibition et la flexibilité cognitive. Les déficits exécutifs communs dans le TDAH et les TSA impliquent principalement le lobe frontal et ses connexions avec les structures sous-corticales.

Les programmes d’entraînement cognitif adaptés se concentrent sur la mémoire de travail et le contrôle inhibiteur. Ces interventions utilisent des exercices progressifs et structurés pour renforcer les capacités attentionnelles et organisationnelles déficitaires.

Outils et technologies

Les outils technologiques et applications spécialisées révolutionnent l’entraînement des fonctions exécutives. Ces programmes interactifs maintiennent la motivation tout en fournissant un feedback immédiat sur les performances. L’évaluation régulière des progrès permet un ajustement continu des stratégies d’intervention.

Les jeux sérieux et la réalité virtuelle émergent comme des modalités prometteuses, particulièrement adaptées aux enfants et adolescents. Ces approches innovantes combinent engagement et efficacité thérapeutique.

Vie quotidienne et adaptations des personnes avec TDAH et TSA

L’adaptation de la vie quotidienne constitue un enjeu majeur pour les familles concernées par le TDAH et le TSA. Chaque sujet nécessite des adaptations spécifiques en fonction de son profil et de ses besoins particuliers. Les aménagements nécessaires touchent tous les aspects de la vie, de l’école à la maison, en passant par les activités sociales et la préparation à l’autonomie.

Aménagements scolaires et éducatifs

Les aménagements scolaires incluent du temps supplémentaire pour les évaluations, un environnement calme pour réduire les distractions, et l’utilisation de supports visuels pour faciliter la compréhension. Ces adaptations permettent aux enfants de démontrer leurs réelles capacités malgré leurs difficultés.

Les stratégies familiales impliquent l’établissement d’une routine structurée, une communication claire et directe, et l’utilisation du renforcement positif. Les parents apprennent à anticiper les difficultés et à adapter leur approche éducative aux besoins spécifiques de leur enfant.

Transition vers l’âge adulte pour le TDAH et TSA

La transition vers l’âge adulte représente une étape critique nécessitant une préparation minutieuse. Le développement de l’autonomie, l’insertion professionnelle et la gestion des relations sociales constituent les défis principaux. Les services d’accompagnement spécialisés jouent un rôle crucial dans cette transition.

Les groupes de soutien et associations spécialisées offrent des ressources précieuses aux familles. En France, de nombreuses organisations françaises proposent information, formation et accompagnement aux personnes concernées et à leurs proches, avec des ressources adaptées en langue française.

Reconnaissance et soutien institutionnel

La reconnaissance du handicap par la MDPH (Maison Départementale des Personnes Handicapées) ouvre l’accès à diverses aides financières, notamment l’AAH (Allocation aux Adultes Handicapés). Cette reconnaissance facilite également l’obtention d’aménagements scolaires et professionnels.

L’accompagnement à long terme nécessite une coordination entre les différents services impliqués : santé, éducation, social et médico-social. Cette coordination optimise la qualité de vie et favorise l’inclusion sociale des personnes concernées.

Une famille participe à une réunion de soutien dans un environnement chaleureux et inclusif, discutant des défis liés aux troubles du spectre autistique (TSA) et au TDAH. Les parents échangent des recommandations et des stratégies pour améliorer la prise en charge de leurs enfants, favorisant ainsi la communication sociale et le développement.

Perspectives d’avenir et recherches actuelles sur le TDAH et TSA

L’avenir de la recherche sur le TDAH et l’autisme s’annonce prometteur, avec des développements technologiques et scientifiques qui transformeront probablement notre approche diagnostique et thérapeutique. De nombreux articles récents abordent ces avancées, mettant en lumière les progrès réalisés et les nouvelles pistes explorées dans le domaine. Les innovations actuelles ouvrent de nouvelles perspectives pour améliorer la qualité de vie des personnes concernées.

Biomarqueurs et diagnostic précoce

Les recherches en cours sur les biomarqueurs diagnostiques visent à identifier des marqueurs biologiques spécifiques permettant un diagnostic plus précoce et précis. Ces avancées pourraient révolutionner le dépistage, particulièrement important étant donné que l’intervention précoce améliore significativement le pronostic.

L’intelligence artificielle transforme déjà le diagnostic en analysant les patterns comportementaux et les données d’imagerie cérébrale. Ces technologies promettent de réduire les délais diagnostiques et d’améliorer la précision des évaluations, particulièrement dans les cas complexes de comorbidité.

Innovations thérapeutiques

Le développement de thérapies géniques ciblées ouvre des horizons thérapeutiques inédits. Bien qu’encore expérimentales, ces approches pourraient un jour corriger les dysfonctionnements génétiques sous-jacents à certaines formes d’autisme et de tdah.

Les études longitudinales sur l’évolution des comorbidités à l’âge adulte fournissent des données cruciales pour comprendre les trajectoires développementales à long terme. Ces informations guident l’adaptation des interventions selon les différentes étapes de la vie.

Technologies émergentes

Les nouvelles approches thérapeutiques incluent la réalité virtuelle pour l’entraînement des habiletés sociales et le neurofeedback pour améliorer l’autorégulation. Ces technologies offrent des modalités d’intervention engageantes et personnalisables, particulièrement adaptées aux jeunes générations.

La recherche continue d’explorer les mécanismes neurobiologiques partagés entre le tdah et l’autisme, promettant de nouvelles cibles thérapeutiques. Cette compréhension approfondie pourrait mener à des traitements plus efficaces et mieux tolérés.

L’évolution vers une approche de plus en plus personnalisée de la médecine transformera probablement la prise en charge de ces troubles. L’objectif ultime demeure d’optimiser le potentiel de chaque personne tout en respectant sa neurodiversité unique.

Conclusion sur le TDAH et Autisme

La compréhension du tdah et autisme a considérablement évolué ces dernières décennies, révélant des liens complexes qui transforment notre approche diagnostique et thérapeutique. La reconnaissance de leur cooccurrence fréquente par le dsm 5 marque une étape importante vers une prise en charge plus nuancée et adaptée.

Les défis diagnostiques persistent, nécessitant une expertise spécialisée et une évaluation multidisciplinaire pour distinguer ces troubles et identifier leur éventuelle comorbidité. L’importance d’une intervention précoce et personnalisée ne peut être sous-estimée, car elle détermine largement le pronostic à long terme.

Pour les parents, professionnels et personnes concernées, l’avenir s’annonce prometteur avec des innovations technologiques et scientifiques qui amélioreront progressivement le diagnostic, le traitement et la qualité de vie. L’acceptation croissante de la neurodiversité et le développement de supports adaptés ouvrent de nouvelles perspectives d’inclusion sociale et de réalisation personnelle.

Si vous suspectez la présence de tdah ou d’autisme chez votre enfant ou vous-même, n’hésitez pas à consulter un professionnel spécialisé. Un diagnostic précis constitue le premier pas vers un accompagnement adapté et une meilleure compréhension des besoins spécifiques. Les associations spécialisées et les services d’accompagnement offrent également des ressources précieuses pour naviguer dans ce parcours complexe mais riche en possibilités.

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Ces références reflètent les recherches et recommandations actuelles sur le TDAH et l’autisme, soutenant les informations présentées dans cet article. Pour un accompagnement personnalisé, il est recommandé de consulter un professionnel spécialisé.