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Le Dispositif Ulis
Quand on pense à l’école, on imagine des couloirs bruissant d’enfants, des cartables pleins de rêves, des tableaux noirs gribouillés de futurs possibles. Pourtant, pour de nombreuses familles, cette image s’effrite dès les premiers pas de leur enfant. Quand la différence devient visible, quand les apprentissages s’accrochent à des obstacles invisibles, l’école, au lieu d’être une évidence, devient un chemin escarpé. Ce qui devait être simple – inscrire son enfant dans une école de quartier – se transforme en un véritable parcours de combattant.
Le choc est souvent brutal dès la première rencontre avec la MDPH, lorsque les termes de « notification », « adaptation », « parcours aménagé » surgissent sans que l’on sache vraiment ce qu’ils recouvrent. Dans ce brouillard administratif, les familles avancent à tâtons, soutenues parfois, abandonnées souvent.
Pour certains, il faudra attendre des mois, parfois des années, avant qu’une place adaptée soit trouvée.
Le dispositif ULIS – Unité Localisée pour l’Inclusion Scolaire – a été pensé pour répondre à cette injustice silencieuse. Il existe pour rappeler que chaque enfant, avec ses forces et ses fragilités, mérite de trouver sa place dans l’école commune. L’ULIS n’est pas un privilège. C’est un droit, une réponse à une société qui affirme haut et fort que la diversité des élèves n’est pas un problème à résoudre, mais une richesse à accueillir.
« Tout enfant présentant un handicap ou un trouble de la santé invalidant est inscrit dans l’école ou l’établissement scolaire le plus proche de son domicile. »
(Loi du 11 février 2005)
Mais derrière les circulaires et les annonces officielles, que vivent réellement les familles ? Quelles batailles silencieuses mènent-elles pour décrocher une place en ULIS ? Quelle est la réalité quotidienne pour ces enfants que l’on dit « inclus », mais qui, trop souvent, doivent encore se battre pour être vus, compris, respectés ?
Cet article est pour eux. Pour ces enfants qui méritent qu’on regarde au-delà des formulaires. Pour ces parents qui, chaque jour, refusent de baisser les bras. Parce que l’école ne doit jamais être une loterie : elle doit être la maison de tous.
Un combat de longue date : comment est né le dispositif ULIS ?
L’histoire du dispositif ULIS ne commence pas dans un bureau ministériel ni dans une salle de conférence. Elle débute dans les maisons ordinaires, dans les couloirs d’écoles, dans les regards blessés des enfants exclus des apprentissages, dans les colères contenues des parents impuissants. Avant même que le mot « inclusion » ne prenne la place qu’il occupe aujourd’hui dans le discours public, il y avait cette évidence criante : l’école, telle qu’elle était pensée, ne suffisait pas pour tous.
Pendant des décennies, les enfants présentant un handicap étaient orientés presque automatiquement vers des établissements spécialisés, loin de leur quartier, loin de leurs camarades, loin d’une scolarité ordinaire. Ce n’était pas un choix. C’était une assignation silencieuse, imposée par une société qui, par peur ou par maladresse, avait relégué la différence hors de son regard.
Il a fallu des décennies de luttes discrètes mais acharnées pour que le principe d’égalité scolaire prenne corps. Parents d’enfants handicapés, associations de défense, quelques enseignants pionniers : tous ont œuvré, souvent dans l’indifférence, parfois dans l’hostilité, pour imposer une autre manière de penser l’école.
Cette reconnaissance progressive doit beaucoup au combat des associations comme l’Unapei, l’APF France Handicap, ou encore les collectifs de parents qui ont, sans relâche, interpellé l’opinion publique.
Le tournant majeur est venu avec la loi du 11 février 2005. Cette loi affirme avec force :
« La scolarisation des élèves en situation de handicap est de droit dans l’établissement scolaire le plus proche de leur domicile. »
Ce principe fondamental a changé la donne : l’inclusion n’était plus une faveur octroyée à la discrétion des établissements, mais un droit opposable.
Le dispositif ULIS est né dans cette dynamique. Non pas pour séparer, mais pour créer des ponts. Non pas pour masquer la difficulté, mais pour accompagner dignement chaque enfant vers l’épanouissement scolaire, en reconnaissant que l’égalité réelle passe par des adaptations concrètes.

ULIS : plus qu’un dispositif, un levier pour faire éclore les talents oubliés
L’ULIS n’est pas un lieu de réparation. Ce n’est pas un refuge où l’on mettrait entre parenthèses les ambitions scolaires des enfants en situation de handicap. C’est, au contraire, une passerelle. Un levier. Une manière de rappeler que, derrière chaque trouble, chaque difficulté, il y a une intelligence en mouvement, une envie d’apprendre, une capacité d’émerveillement intacte.
Chaque enfant accueilli en ULIS porte en lui un potentiel souvent méconnu, parfois étouffé par le rythme effréné d’une scolarité standardisée. Loin de stigmatiser, l’ULIS a pour vocation de créer un espace où les talents cachés peuvent émerger. Où un enfant qui ne parvient pas à lire au même rythme que les autres peut néanmoins développer une mémoire prodigieuse. Où celui qui peine à écrire peut exceller à l’oral. Où celle dont les gestes sont hésitants peut devenir une artiste de la minutie.
Le Projet Personnalisé de Scolarisation (PPS) devient dans ce cadre bien plus qu’un simple document administratif : il est une boussole. Il trace un chemin adapté, respectueux du rythme de l’enfant, de ses forces, de ses passions, de ses difficultés aussi, sans jamais les réduire à un simple diagnostic.
Ce que l’ULIS réussit lorsqu’il est bien pensé, c’est à réconcilier l’enfant avec l’école, et l’école avec l’enfant.
C’est un pari : celui que chaque élève a quelque chose à apporter. Celui que l’intelligence humaine est plurielle, et que l’école doit s’enrichir de toutes ses formes, plutôt que de vouloir les uniformiser.

À qui s’adresse vraiment l’ULIS ? Portraits d’enfants, au-delà des étiquettes
Derrière les diagnostics médicaux, derrière les formulaires de la MDPH, il y a des enfants. Des visages, des histoires, des élans, des fragilités, des forces inattendues. L’ULIS n’accueille pas des catégories, elle accueille des personnes. Chacun avec son univers, ses besoins, ses rêves, ses luttes silencieuses.
Certains enfants en ULIS présentent des troubles du spectre de l’autisme, avec ou sans déficience intellectuelle. D’autres sont atteints de troubles cognitifs importants, de troubles moteurs, ou encore de déficiences sensorielles comme la surdité ou la malvoyance. Mais l’ULIS est aussi une main tendue à ceux dont les troubles sont moins visibles : troubles DYS (dyslexie sévère, dyspraxie, dysphasie…), TDAH graves, troubles anxieux massifs… toutes ces réalités qui, sans un regard attentif, passent sous les radars du système classique.
Un enfant en ULIS n’est pas seulement un « profil MDPH » : il est souvent un explorateur du monde, au prix d’efforts que d’autres ne peuvent même pas imaginer. Le moindre apprentissage est une conquête. L’ULIS, c’est cet endroit où ses efforts sont reconnus, soutenus, adaptés à son rythme.
Pour bénéficier d’une place en ULIS, il faut généralement une notification officielle délivrée par la CDAPH, basée sur une évaluation globale des besoins scolaires et éducatifs. Mais obtenir cette notification n’est que le début : encore faut-il qu’une place soit disponible dans un établissement proche. Et là encore, l’inégalité territoriale est criante.
Par-delà les procédures et les critères, il reste l’essentiel : l’ULIS s’adresse à tous ces enfants qui, sans elle, risqueraient de voir leurs talents étouffés avant même d’avoir pu éclore.
Comment fonctionne réellement une ULIS au quotidien ?
Dans l’imaginaire collectif, l’ULIS est parfois vue comme une petite classe à l’écart, un monde à part. Mais la réalité est bien plus subtile. L’enfant inscrit en ULIS n’est pas « séparé » des autres : il est pleinement élève de l’établissement. Il est rattaché administrativement à une classe ordinaire, dans laquelle il est inclus chaque fois que cela est possible et bénéfique pour lui.
La journée d’un élève ULIS est rythmée par des temps d’inclusion en classe classique (mathématiques, sport, arts, histoire…), et par des temps de regroupement au sein de l’ULIS. Ce n’est pas un emploi du temps rigide, mais un tissage patient et sur-mesure : ajuster selon les capacités du moment, l’énergie disponible, les matières où il peut réussir, celles où il a besoin d’un appui renforcé.
Au cœur de ce dispositif, il y a l’enseignant coordonnateur ULIS. Véritable chef d’orchestre, il adapte les supports pédagogiques, construit des séquences différenciées, prépare l’inclusion avec les enseignants des classes ordinaires, et suit chaque élève dans sa progression individuelle.
À ses côtés, les AESH (Accompagnants d’Élèves en Situation de Handicap) jouent un rôle clé. Parfois individuels, souvent mutualisés, ils soutiennent l’élève pendant les cours ordinaires, l’aident à se repérer, à prendre la parole, à garder le fil du travail.
Mais sur le terrain, les défis sont immenses.
Dans de nombreuses zones rurales ou quartiers moins favorisés, une seule AESH peut être affectée à plusieurs enfants, répartie entre différentes classes, parfois sur plusieurs écoles. L’accompagnement devient alors une course permanente, souvent insuffisante malgré toute la bonne volonté des personnels. Selon le rapport du Défenseur des Droits de 2021, près de 30% des familles déclarent ne pas bénéficier de l’accompagnement humain pourtant notifié par la MDPH.
« L’inclusion scolaire ne peut exister sans un accompagnement humain effectif et stable. »
(Défenseur des Droits, 2021)
L’ULIS est donc, chaque jour, un équilibre fragile : entre ambition d’inclusion et réalité de moyens, entre espoirs des familles et contraintes institutionnelles. Un équilibre qui demande du courage, de la patience, et une profonde conviction que chaque élève en vaut la peine.
Parcours de vie en ULIS : un chemin semé d’obstacles mais aussi d’espoir
Le parcours d’un enfant en ULIS n’est jamais une ligne droite. C’est une route sinueuse, faite de réussites éclatantes et de passages plus obscurs. Chaque inclusion en classe ordinaire est une victoire. Chaque adaptation réussie est une preuve que l’école peut, parfois, tenir ses promesses d’équité.
Quand un enfant entre en ULIS, il bénéficie d’un Projet Personnalisé de Scolarisation (PPS), pensé pour lui et construit avec ses parents, ses enseignants, les professionnels qui l’accompagnent. Ce projet est évolutif : il doit s’adapter, grandir avec lui, tenir compte de ses progrès, mais aussi de ses fragilités persistantes. Rien n’est figé. Tout est mouvement.
Le quotidien en ULIS est fait d’équilibres subtils. Certains jours, l’inclusion en classe ordinaire est naturelle, fluide. D’autres jours, elle est source d’angoisse, de repli, d’épuisement. Il faut savoir écouter ces signaux, ajuster sans jamais culpabiliser ni forcer. Un enfant n’est pas un projet éducatif : il est un être vivant, avec ses rythmes propres.
Au fil des mois, beaucoup d’enfants gagnent en autonomie. Certains finissent par suivre la majorité de leur scolarité dans la classe ordinaire, avec quelques adaptations. D’autres auront besoin d’un soutien durable, mais auront conquis des compétences sociales précieuses pour leur avenir.
Mais il faut aussi parler des embûches : l’attente pour obtenir un AESH, les refus d’inclusion par des enseignants peu formés, l’absence de solutions adaptées pour certains profils très complexes. Autant de blessures silencieuses pour les enfants, autant de combats invisibles pour les familles.
Et pourtant, malgré tout cela, ce chemin mérite d’être emprunté. Parce que chaque progrès, chaque sourire arraché au doute, chaque regard d’enfant qui se sent enfin « à sa place » est une victoire immense.
Et après l’ULIS ? Préparer l’avenir sans abandonner les rêves
L’angoisse de l’après-ULIS habite discrètement le cœur de nombreux parents, bien avant que le moment ne survienne. Que deviendra mon enfant ? L’école saura-t-elle encore l’accueillir ? Trouvera-t-il sa voie dans un monde qui reste souvent si peu indulgent envers les différences ?
Après l’ULIS école, plusieurs chemins s’ouvrent. La majorité des enfants poursuit leur scolarité en ULIS collège, pour continuer à bénéficier d’adaptations et d’un encadrement spécifique. Mais certains, forts de leurs progrès, peuvent rejoindre une classe ordinaire, avec un suivi aménagé et parfois l’aide d’un AESH individuel.
Au collège, le dispositif ULIS continue de jouer son rôle de tremplin. L’objectif reste de développer l’autonomie et de favoriser, quand cela est possible, une insertion partielle ou complète en classe classique. Là encore, le parcours est propre à chacun : il n’y a pas de modèle unique, seulement des trajectoires à inventer, en respectant les forces et les fragilités.
Après l’ULIS collège, plusieurs possibilités existent :
- Intégrer une ULIS lycée (général, technologique ou professionnel),
- S’orienter vers un lycée professionnel, avec ou sans dispositif ULIS,
- Être orienté vers un IME (Institut Médico-Éducatif) ou un SESSAD (Service d’Éducation Spéciale et de Soins À Domicile) lorsque la scolarisation en milieu ordinaire devient trop difficile,
- Accéder directement à un apprentissage adapté ou à des formations préprofessionnelles spécifiques.
Selon le Défenseur des Droits, « chaque enfant a droit à un parcours scolaire adapté à ses compétences et à ses aspirations, sans renoncement prématuré à ses ambitions. »
(source : Défenseur des Droits, Rapport 2021)
Rien n’est jamais figé. L’après-ULIS doit se penser comme une construction progressive, où chaque étape prépare à la suivante. Et même si l’inquiétude reste, il faut se souvenir que beaucoup d’anciens élèves d’ULIS trouvent leur place : en formation, en entreprise, dans la société.
Ils inventent, à leur manière, un avenir où la différence devient une richesse.
Combien de temps dure un passage en ULIS ?
Il n’y a pas de durée fixe, gravée dans le marbre, pour un parcours en ULIS. Le temps passé dans le dispositif est dicté non par un calendrier administratif, mais par le rythme propre de chaque enfant, par ses progrès, ses besoins d’adaptation, ses évolutions parfois imprévisibles.
En principe, un enfant reste en ULIS tant que son Projet Personnalisé de Scolarisation (PPS) le recommande. Cela peut être quelques années, ou la totalité d’un cycle scolaire : tout dépend de son cheminement. Certains élèves font de rapides progrès et quittent l’ULIS après deux ou trois ans pour rejoindre une scolarité classique plus large, parfois avec un accompagnement allégé par un AESH. D’autres ont besoin d’un appui renforcé tout au long du primaire, puis au collège, voire au lycée.
Ce suivi est réévalué régulièrement, au minimum une fois par an, lors des équipes de suivi de scolarisation (ESS). Lors de ces réunions, parents, enseignants, professionnels médicaux, psychologues scolaires, se réunissent pour faire le point. Est-ce que l’enfant continue de bénéficier de l’ULIS ? Est-ce qu’une évolution est envisageable ? Doit-on renforcer certains accompagnements ?
Ces bilans ne sont pas que des formalités : ils permettent aussi aux familles d’exprimer leur ressenti, leurs craintes, leurs espoirs. Et surtout, ils rappellent que le parcours de chaque enfant est vivant, changeant, qu’il peut – et doit – s’adapter à ses besoins du moment.
En ULIS, on n’attend pas une « norme » à atteindre.
On accompagne un voyage unique, avec ses détours, ses accélérations inattendues, ses pauses nécessaires.
Témoignages croisés de familles : « Ce que l’ULIS a changé pour nous »
Mélanie, maman de Léo, 10 ans, se souvient encore du soulagement qu’elle a ressenti lorsque son fils a intégré une ULIS école.
« Avant, chaque matin était une épreuve. Léo pleurait en allant à l’école. Il revenait épuisé, humilié, persuadé qu’il n’était « pas comme les autres ». L’entrée en ULIS a changé notre vie. Il a retrouvé le sourire. Il a découvert qu’il avait le droit d’apprendre à son rythme, sans être jugé. Aujourd’hui, il est en CM2, il participe à des projets communs avec sa classe ordinaire, et il est fier de lui. Nous aussi. »
Karim, 15 ans, suit actuellement une ULIS lycée professionnel. Son père, Samir, témoigne :
« Karim est autiste. Au collège, même avec l’ULIS, ce n’était pas toujours simple. Mais au lycée, il a trouvé sa voie dans un CAP Cuisine adapté. Il adore être en cuisine. Il a ses repères, ses outils. L’ULIS l’aide à gérer ses cours généraux, à suivre les stages. Sans ce dispositif, il aurait décroché. Aujourd’hui, il rêve d’ouvrir son propre petit restaurant. »
Sophie, maman de Maëlle, 12 ans, a vu sa fille quitter l’ULIS après trois ans.
« Ce n’était pas évident de « sortir » d’ULIS. On avait peur qu’elle soit perdue. Mais grâce aux progrès faits en ULIS, Maëlle a pu intégrer une 6e ordinaire avec un soutien AESH. Elle n’est pas comme les autres élèves, c’est vrai. Mais elle sait qu’elle a sa place. C’est ça, la vraie victoire de l’ULIS pour nous. »
FAQ spéciale parents : toutes les réponses à vos questions sur l’ULIS
Combien de temps mon enfant peut-il rester en ULIS ?
Il n’y a pas de durée maximale prédéfinie. Votre enfant reste en ULIS tant que son PPS le recommande. Chaque année, une réunion de suivi évalue les besoins et propose, si nécessaire, une évolution vers une scolarité plus autonome… ou le maintien du dispositif.
Est-ce que tous les élèves ULIS finissent en classe ordinaire ?
Non. Certains enfants gagnent progressivement en autonomie et peuvent intégrer une classe ordinaire avec ou sans AESH. D’autres auront besoin d’une scolarisation adaptée plus longue. L’important n’est pas la vitesse du parcours, mais sa qualité humaine et éducative.
Que faire si mon enfant n’obtient pas de place en ULIS malgré une notification MDPH ?
Malheureusement, les places sont limitées. Vous pouvez demander une aide humaine (AESH), solliciter un maintien temporaire en milieu ordinaire avec aménagements renforcés, ou envisager d’autres structures spécialisées. N’hésitez pas à faire appel à une assistante sociale ou aux associations locales de familles.
Un enfant en ULIS peut-il passer le brevet ou obtenir un diplôme ?
Oui. Les élèves en ULIS collège peuvent passer le brevet des collèges en version aménagée (DNB série professionnelle, CFG selon le cas). Certains élèves ULIS lycée obtiennent même des CAP, des bacs professionnels, voire au-delà !
Est-il possible de changer d’ULIS en cours de scolarité ?
Oui, en fonction de l’évolution du projet de l’élève et des places disponibles. Cela passe par une nouvelle évaluation et l’accord de la MDPH et de l’établissement d’accueil.

Conclusion : Nos enfants ne sont pas des chiffres – ils sont l’avenir
Il est si facile, dans les bureaux, sur les formulaires, dans les statistiques, de réduire nos enfants à des étiquettes : « trouble sévère », « besoin d’accompagnement », « scolarisation partielle ».
Mais aucun dossier, aucun tableau Excel ne pourra jamais raconter qui ils sont réellement.
Un enfant qui entre en ULIS n’est pas un élève en moins : c’est une promesse en devenir.
C’est un regard qui cherche à comprendre le monde, c’est une intelligence qui ne demande qu’à être nourrie, c’est une capacité à résister, à avancer contre vents et marées, là où tant d’autres auraient abandonné.
Le dispositif ULIS, malgré ses imperfections, malgré ses limites, existe pour cela : pour tendre la main, pour tracer un chemin, pour dire à chaque enfant « ta place existe », ici et maintenant.
Oui, les défis restent immenses. Oui, les familles doivent encore se battre là où elles devraient être soutenues sans condition. Oui, l’école inclusive est encore un idéal bien plus qu’une réalité généralisée.
Pourtant, des signaux positifs existent.
Depuis 2022, de nouvelles mesures ont été annoncées pour renforcer les pôles inclusifs (PIAL), améliorer la formation des enseignants, augmenter le nombre d’AESH, et favoriser de véritables passerelles entre dispositifs spécialisés et école ordinaire.
Parce que l’inclusion ne peut pas être un mot creux : elle doit devenir une réalité palpable, pour chaque enfant, chaque jour.
« L’école inclusive n’est pas une option. C’est une exigence démocratique. »
(Ministère de l’Éducation nationale, 2022)
À tous les parents qui portent ce combat au quotidien, souvent dans la solitude, parfois dans l’épuisement : sachez que votre détermination change le monde. Chaque droit arraché, chaque solution trouvée, chaque sourire retrouvé est une victoire qui dépasse votre seul enfant.
C’est un pas de plus vers une école réellement humaine.
Une école qui reconnaît enfin que la valeur d’un élève ne se mesure pas à la norme, mais à sa capacité à exister, à apprendre, à s’épanouir, à sa manière unique.